Les adolescents se sont rendus au camp de Rivel où ont été emprisonnés des résistants et des prisonniers politiques, de 1940 à 1944.
Andrée Zdrojower a retracé l’historique du camp d’internement (Porte-drapeaux, de g. à d., Françoise Pagès pour l'Arac, Pepita Leòn, présidente de l'Amicale des Guerrilleros Espagnols des Pyrénées-Orientales).
Lundi 14 mai, l’association des résistants, déportés, internés et emprisonnés politiques (Ardiep) et l’Arac, association républicaine des anciens combattants, honoraient la mémoire des victimes du système vichyssois, internées de 1940 à 1944, dans l’enceinte du camp de Rivel, au lieu-dit « la scierie de la Prade ».
En présence de nombreuses délégations venues du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées, représentants des maquis de la Montagne-Noire, des Guerrilleros et républicains espagnols, de l’ANACR, UFAC, FNDIRP, FMD, et des élus locaux, Andrée Zdrojower (Ardiep) et Serge Pagès (Arac) ont présidé une cérémonie à laquelle participaient les élèves du collège Antoine-Pons et leurs professeurs, ainsi que les élèves du groupement scolaire de Rivel. Cette journée placée sous le triptyque « mémoire-transmission-vigilance », s’est ouverte sous la forme d’une rencontre-débat qui a permis aux intervenants et aux collégiens, de débattre sur ce que fut le quotidien des internés, réfugiés espagnols et juifs apatrides, communistes, francs-maçons, résistants, nomades, qualifiés par le gouvernement pétainiste « d’indésirables » ou encore « d’anti-France ».
Poèmes et chants ont rythmé l’hommage des élèves du collège Antoine-Pons à leurs aînés.
Avec les mots d'Aragon Cette incursion dans une période sombre du passé, s’est poursuivie autour de la stèle érigée en 1996 par les Limouxins Michel Salinas et Gaston Delpech, réhabilitée en avril dernier, et au pied de laquelle les collégiens ont offert à la nombreuse assistance, les mots du poète Louis Aragon. Après « l’Affiche rouge » et l’hommage rendu à Missak Manouchian et à ses compagnons d’infortune, les collégiens poursuivaient avec l’interprétation du Chant des Marais.
L’assemblée se transportaient ensuite jusqu’au monument aux Morts de Rivel, où elle était accueillie par Jean-Pierre Salvat, maire de la commune. Ce dernier rappelait les périls que sont racisme et xénophobie, invitant les jeunes générations à ne rien ignorer de ce qui fit la trame d’une douloureuse période de notre Histoire. Après le dépôt de gerbe et le salut aux drapeaux, les collégiens apportaient une touche finale à cette journée avec l’interprétation de la Marseillaise. Une participation très appréciée et unanimement saluée par l’ensemble des participants à ce rendez-vous annuel toujours empreint d’émotion.
La cérémonie s’est poursuivie au monument aux Morts de Rivel.