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Poésie

  • La relève

    jielAvec ce poème, JIEL met l'accent sur un aspect parfois méconnu des souffrances endurées par les héros de la Grande guerre. Lors des relèves, les hommes harassés parcouraient parfois des distances très longues pour se reconstituer un peu, ou inversement, pour rejoindre la ligne de front.

    Ces déplacements, notamment au coeur de l'hiver, se faisaient dans des conditions extrêmes.

    Avec ses mots, JIEL souhaite rendre hommage aux Poilus, et exprimer la souffrance qui fut la leur, même en marge des combats.

    La relève

    Premier mois de janvier dans les gourbis du nord ;

    Pour les soldats transis au fond de leurs guêpiers,

    Le mal des tranchées tue, les gelures de pieds

    Détruisent les âmes en torturant les corps.

     

    L’hivernage si long, rigoureux, se poursuit ;

    Résister à tout prix en oubliant la mort,

    Vivre résolument, voilà leur triste sort

    Jusqu’à la relève tout au bout de la nuit.

     

    Dans l’âpreté de l’hiver, elle est quotidienne.

    De l’arrière à l’avant, de l’avant vers l’arrière

    Incessants cortèges funestes sans prières.

    Dans les noires tranchées des poilus vont et viennent.

     

    Rien n’est pire que ces mouvements sous le déluge.

    Les vêtements trempés sont maculés de boue,

    Dans cette terre visqueuse, rester debout

    Est la seule mission de pantins sans refuge.

     

    Lors de ces marches forcées où tout est rudesse,

    Les pauvres pieds gelés font un navrant « flic-flac »,

    Dans de vieux brodequins sous l’eau souillée des flaques,

    Quand chaque pas devient véritable prouesse.

     

    Au fond des ténèbres, tous devenus aveugles,

    Marchent à tâtons, glissent, tombent en jurant.

    On a perdu la file, on se pousse, endurant

    Les bousculades, les insultes qui beuglent.

     

    Ces surhommes, transformés en boue, se relèvent ;

    Parfois boue sanglante aux gémissements morbides.

    Ceux qui partent grelotants, loqueteux, sordides,

    Croisent sans les voir les troupiers de la relève.

    JIEL

    jiel

    La chanson de Craonne - Marc Ogeret.mp3

  • « Soir de Toussaint »

    Un poème écrit sous la plume de JIEL, pour honorer les êtres chers disparus.

    jiel

    Soir de Toussaint

    Les allées, les chemins se perdent dans le vent ;

    La brume qui descend du haut des grands cyprès

    Ceint les pierres, les croix, ces symboles d’après

    Qui cultivent sans fin la mémoire d’avant.

    Les mots si lourds gravés en belles lettres d’or

    Sur des plaques glacées où le temps s’est figé,

    Parlent du beau passé, de la vie abrégée,

    Des sentiers empruntés, de l’âme qui s’endort.

    J’aime m’y recueillir dans le calme émouvant

    D’un soir de novembre parmi les fleurs des prés,

    Les chrysanthèmes blancs, pour être enfin prêt

    A inviter l’amour de l’ombre d’un vivant.

    Les sourires chéris que j’appelle si fort

    Emplissent de douceur mon esprit d’affligé.

    Si grande est la douleur à jamais infligée

    Par cette présence, là ! derrière la mort...

    JIEL

  • La poésie, le poète, et JIEL

    La revue littéraire « Arts et Vers », réalisée par la Société des Poètes et Artistes du Cameroun (SPAC) vient de faire paraître dans sa publication n° 25, « La poésie et le poète », une production de JIEL. Un poème distingué à l’unanimité par le comité de lecture de la SPAC, et une troisième sélection dans cette revue littéraire africaine pour JIEL, particulièrement honoré et heureux.

    Ce poème déjà publié ici, figure dans le recueil « Le Plus Mystérieux des Voyages ». L'occasion de préciser que l'on trouve des exemplaires de cet ouvrage au dépôt de presse Chez Mireille, rue du Capitaine Danjou.

    jiel

  • « La chasse de mon père »

    bernard cnocquart

    Voilà plusieurs semaines déjà que le gibier a mis en place son plan vigilance, à l'affût du premier aboiement, du moindre déclic. La chasse a retrouvé ses droits et les saisons se succèdent, en même temps que les faits de campagne et les souvenirs. Des souvenirs évoqués par Bernard Cnocquart, dans un poème de 2015,  intitulé « La chasse de mon père ». 

    La chasse de mon père.pdf