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Poésie

  • « Ballade pour les cons »

    Il aime se prêter à des exercices de créations, cette fois JIEL a choisi de surprendre en abordant un thème qui reste éternel. Pour être honnête, il faut préciser que notre poète a commis ce nouvel écrit aux seules fins de s'acquitter d'une « commande ». D'abord surpris, puis intéressé, enfin amusé, il a décidé d'accepter le défi.

    Ballade pour les cons

    À observer notre monde avec attention,
    Il apparaît, ma foi, sans nulle hésitation,
    Que le genre humain est dominé par les cons.
    Mais comment expliquer qu’ils soient toujours féconds ?

    Voilà un mystère difficile à lever,
    Car partout le niveau ne cesse de s’élever ;
    Sans fin, elle évolue la fine connerie,
    Au gré des exploits des Maîtres de la confrérie.

    Sitôt intronisés, les voici couronnés,
    Même si les honneurs vont aux plus chevronnés.
    En cette discipline, chacun peut exceller
    Par des aptitudes parfois bien dissimulées.

    Ici point de genre, tant de cons que de connes ;
    Tout se conjugue à tous temps et toutes personnes.
    Certains tournent autour du pot pour ne déplaire,
    Et par des niais, ou idiots, jouent du vocabulaire.

    Mais à la vérité, regardez tout autour,
    Restez bien vigilant, ils se cachent partout !
    Et si votre miroir par hasard vous trahit,
    Soyez donc courageux, car point de thérapie.

    En toutes occasions, demeurez tolérant ;
    Et n’oubliez jamais que tous sont différents.
    Il faut s’en convaincre, par fin, le Roi des cons
    Est celui qui croit que seuls les autres le sont ...

    JIEL

  • « Scène ouverte d’été »

    Les dernières notes du 7e festival Chalabre en Sérénade résonnent encore sur les cours, et JIEL propose d'emmener les lecteurs du blog vers la Montagne Noire. Avec Scène ouverte d’été, un nouveau poème qui met en musique et raconte le village de Laprade en Aubade.

    Scène ouverte d’été

    La journée de juillet s’alanguissait sans fin,
    Un soleil suffocant s’y était invité,
    Assistant au concert des grillons agités
    Qui depuis le matin répétaient leur refrain.


    Un rideau noir tomba soudain, fort disgracieux,
    Plus un soupçon de bruit côté cour ou jardin,
    Aucun souffle de vie, nul autre baladin
    Après trois coups violents frappés depuis les cieux.


    Le son et lumière majestueux annoncé !
    Les artistes pouvaient commencer le spectacle.
    Le vent débuta par un swing fou de débâcle,
    Le ton était donné, tout se mit à danser.


    Une pluie déchainée pour le show de claquettes,
    Clapotis incessants débordant de la scène ;
    Après qu’aux percutions la grêle fit des siennes
    Et sous les projecteurs se joignit à la fête.


    Un grand feu d’artifice exempté d’artifice
    Emplit le ciel sous un tonnerre d’effusion.
    Le jour devint la nuit, pris dans la confusion
    De ce charivari aux relents de malice.


    Le concert bruyant en un éclair devint sage ;
    Nulle ovation ne vint clôturer la soirée.
    Le rideau grand ouvert, un beau ciel bigarré
    Offrit un arc-en-ciel pour saluer l’orage.

    JIEL

  • « Silence si fragile »

    A l'heure de souhaiter un bel été à toutes et tous, en cette période agitée où tout est tellement bruyant, JIEL propose aux lecteurs du blog un peu de sérénité. Il invite à tendre l'oreille, et à écouter ce « Silence si fragile», pourtant tellement réparateur.

    Silence si fragile

    Une voix suave de notes invisibles
    Révèle la magie d’une étrange ferveur.
    Le silence parfait offre l’imperceptible
    D’un monde apaisé à l’oreille du rêveur.

    Il parle à qui l’entend son mystérieux langage,
    Procure l’euphorie de l’absolu bonheur,
    Du calme de l’esprit vers ce lointain voyage
    Où seul au monde, va l’incurable flâneur

    Un sourire honore la douce sérénade,
    Témoigne du bien-être au plus profond de l’âme
    Quand le coeur exalté d’amour bat la chamade
    Et qu’un ange furtif vient assécher les larmes.

    Dans la grâce, le temps d’ordinaire impassible
    Suspend enfin son cours comme ultime présent.
    Le poète n’ose troubler l’instant sensible
    De ce recueillement, ô combien reposant.

    Mais tel le sifflement brise un pur cristal,
    Le zéphyr maladroit par nature s’invite ;
    Dans le trouble à nouveau il joue son récital,
    Le silence s’enfuit dès que la vie s’agite.

    JIEL

  • « Ils étaient nos enfants »

    Un poème de JIEL, à découvrir, 80 ans après le débarquement sur les plages de Normandie. 

    jielIls étaient nos enfants

    En ce jour noir de juin choisi par le destin
    Une aurore vermeille écrivit l’Histoire.
    Jeunes hommes perdus au sentier de la gloire
    Dans le feu dévorés en ultime festin.
    Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

    Ils connurent l’enfer dans ce petit matin,
    Plages de sable fin pour cibles expiatoires,
    Avenirs sacrifiés offerts pour la victoire.
    Sans n’avoir rien vécu, leur flambeau s’est éteint.
    Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

    Unis, tels les alliés dans les mêmes prières,
    Les croix, les étoiles et les croissants de lunes
    Ne faisaient qu’un dans le ciel au dessus des dunes,
    Allégeant le fardeau des âmes en colère.
    Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

    Le cœur brisé par tant d’horreur et de souffrance,
    Au soir d’un jour sans fin dans leur vie de fierté,
    Héros venus d’ailleurs sauver la liberté
    Par leur sang répandu sur la terre de France.
    Déjà quatre-vingts ans, ils étaient nos enfants.

    JIEL