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Poésie - Page 2

  • « Scène ouverte d’été »

    Les dernières notes du 7e festival Chalabre en Sérénade résonnent encore sur les cours, et JIEL propose d'emmener les lecteurs du blog vers la Montagne Noire. Avec Scène ouverte d’été, un nouveau poème qui met en musique et raconte le village de Laprade en Aubade.

    Scène ouverte d’été

    La journée de juillet s’alanguissait sans fin,
    Un soleil suffocant s’y était invité,
    Assistant au concert des grillons agités
    Qui depuis le matin répétaient leur refrain.


    Un rideau noir tomba soudain, fort disgracieux,
    Plus un soupçon de bruit côté cour ou jardin,
    Aucun souffle de vie, nul autre baladin
    Après trois coups violents frappés depuis les cieux.


    Le son et lumière majestueux annoncé !
    Les artistes pouvaient commencer le spectacle.
    Le vent débuta par un swing fou de débâcle,
    Le ton était donné, tout se mit à danser.


    Une pluie déchainée pour le show de claquettes,
    Clapotis incessants débordant de la scène ;
    Après qu’aux percutions la grêle fit des siennes
    Et sous les projecteurs se joignit à la fête.


    Un grand feu d’artifice exempté d’artifice
    Emplit le ciel sous un tonnerre d’effusion.
    Le jour devint la nuit, pris dans la confusion
    De ce charivari aux relents de malice.


    Le concert bruyant en un éclair devint sage ;
    Nulle ovation ne vint clôturer la soirée.
    Le rideau grand ouvert, un beau ciel bigarré
    Offrit un arc-en-ciel pour saluer l’orage.

    JIEL

  • « Silence si fragile »

    A l'heure de souhaiter un bel été à toutes et tous, en cette période agitée où tout est tellement bruyant, JIEL propose aux lecteurs du blog un peu de sérénité. Il invite à tendre l'oreille, et à écouter ce « Silence si fragile», pourtant tellement réparateur.

    Silence si fragile

    Une voix suave de notes invisibles
    Révèle la magie d’une étrange ferveur.
    Le silence parfait offre l’imperceptible
    D’un monde apaisé à l’oreille du rêveur.

    Il parle à qui l’entend son mystérieux langage,
    Procure l’euphorie de l’absolu bonheur,
    Du calme de l’esprit vers ce lointain voyage
    Où seul au monde, va l’incurable flâneur

    Un sourire honore la douce sérénade,
    Témoigne du bien-être au plus profond de l’âme
    Quand le coeur exalté d’amour bat la chamade
    Et qu’un ange furtif vient assécher les larmes.

    Dans la grâce, le temps d’ordinaire impassible
    Suspend enfin son cours comme ultime présent.
    Le poète n’ose troubler l’instant sensible
    De ce recueillement, ô combien reposant.

    Mais tel le sifflement brise un pur cristal,
    Le zéphyr maladroit par nature s’invite ;
    Dans le trouble à nouveau il joue son récital,
    Le silence s’enfuit dès que la vie s’agite.

    JIEL

  • « Ils étaient nos enfants »

    Un poème de JIEL, à découvrir, 80 ans après le débarquement sur les plages de Normandie. 

    jielIls étaient nos enfants

    En ce jour noir de juin choisi par le destin
    Une aurore vermeille écrivit l’Histoire.
    Jeunes hommes perdus au sentier de la gloire
    Dans le feu dévorés en ultime festin.
    Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

    Ils connurent l’enfer dans ce petit matin,
    Plages de sable fin pour cibles expiatoires,
    Avenirs sacrifiés offerts pour la victoire.
    Sans n’avoir rien vécu, leur flambeau s’est éteint.
    Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

    Unis, tels les alliés dans les mêmes prières,
    Les croix, les étoiles et les croissants de lunes
    Ne faisaient qu’un dans le ciel au dessus des dunes,
    Allégeant le fardeau des âmes en colère.
    Déjà quatre-vingts ans, ils n’avaient que vingt ans.

    Le cœur brisé par tant d’horreur et de souffrance,
    Au soir d’un jour sans fin dans leur vie de fierté,
    Héros venus d’ailleurs sauver la liberté
    Par leur sang répandu sur la terre de France.
    Déjà quatre-vingts ans, ils étaient nos enfants.

    JIEL

  • Le combat de Camerone commémoré dimanche

    capitaine danjou,camerone,jielDimanche 28 avril sera célébré le 161e anniversaire du combat de Camerone, cérémonie à la mémoire du capitaine Jean Danjou et de ses hommes, tombés au cours d’une bataille devenue le symbole du sacrifice au nom de la parole donnée.

    Le 30 avril 1863 se retrouvaient face à face, les troupes mexicaines du colonel Francesco de Paula-Milàn (500 lanciers, 350 cavaliers, 3 bataillons de 400 hommes chacun), opposées à une compagnie de 3 officiers et 62 légionnaires, sous les ordres du capitaine Danjou. Au soir de la bataille livrée dans l’hacienda de Camaròn de Tejeda, les huit survivants d’un combat sans merci seront épargnés par l’armée mexicaine.

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    Le récit de la bataille sera donné devant la maison natale du Capitaine Danjou

    Photo archives, 5 mai 2019

    Dimanche à Chalabre, en présence de l’Amicale des Anciens de la Légion Etrangère (AALE Aude) et d’un piquet du 4e Régiment Etranger de Castelnaudary, les honneurs seront rendus aux combattants de Camaròn. Après la messe célébrée à Notre-Dame (10 h), un dépôt de gerbe aura lieu au monument aux Morts, avec la participation des élus. Le cortège prendra ensuite la direction de la maison natale du capitaine Danjou, enterré le 3 mai 1863 à Camerone. La lecture du récit de la bataille sera donnée sous la plaque envoyée de Sidi-Bel-Abbès par le colonel Azan, et apposée en 1938.

    A l'image des Chalabrois restés sensibles à ce haut fait d'armes, JIEL a souhaité participer à sa façon à un nouvel anniversaire de la bataille de Camerone et propose le sonnet « Camerone ».

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    Camerone

    Ils partirent heureux pour remplir leur mission.

    Une marche forcée dans la nuit, la poussière ;

    Soixante-cinq soldats pris dans la souricière ;

    Tous légionnaires fiers et sans compromission.

     

    Cette lutte acharnée pour une position,

    Fut celle de héros, derrière un tas de pierres ;

    Un à un tombés morts, sans fermer les paupières,

    Officiers, fantassins, par honneur et passion.

     

    Le soir venu, fourbus, les survivants se dressent,

    Baïonnette au canon, se battent sans faiblesse,

    À court de munitions, fous de soif et de faim.

     

    Fait d’armes héroïque à jamais dans l’Histoire ;

    Camerone au Monde résonnera sans fin,

    Quand des braves aux képis blancs chanteront sa gloire.

    JIEL