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Poésie - Page 2

  • « En mal d’inspiration »

    En ce début d'année, une étrange sensation de vide... poétique, est venue étreindre JIEL. Il fallait se soigner sans tarder, l'écriture de ce petit poème lui a ouvert le chemin vers la guérison. Comme une épiphanie, que JIEL met à profit pour présenter tous ses bons voeux aux lecteurs du blog.

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  • « Nuit de Noël »

    « En ce jour de Noël, je pense à tous les enfants du monde. Je leur dédie ce petit poème, « Nuit de Noël ».

    Que de leurs yeux où qu'ils soient, ne coulent que des larmes de bonheur… » JIEL

    jiel

    jiel

  • Un anniversaire pour les Rockers

    bernard cnocquart

    « Adieu Johnny », tel est le titre d'un poème dédié à l'idole des jeunes, disparue un 6 décembre, voilà six ans. Un poème écrit avec les mots de Bernard Cnocquart.

    Adieu Johnny

    De ta vie, tu n’as laissé personne indifférent, chacun ou chacune a un jour fredonné une chanson, même moi, qui n’était pourtant pas un fan, en t’écoutant parfois me montaient des frissons.

    Jusqu’aux derniers instants, tu as retenu la nuit, mais ce mal implacable a eu raison de notre idole,  en ce matin de décembre, tu es parti sans bruit, nous laissant tous désemparés, tristes, sans parole.

    Car depuis 60 ans, tout en haut de l’affiche, toi Johnny, le jeune Belge, le chanteur abandonné, tu avais toujours su rebondir, sans jamais une triche, pour ce public fidèle à qui tu as tant donné.

    Sur les plus grands stades de France, tu as allumé le feu, avec toujours l’envie de vivre pour le meilleur, mais elle n’avait rien ta gueule si ce n’est celle d’un Dieu pour éclairer noir c’est noir, de moments de bonheur.

    Les voila orphelines, Laura, Sarah, Marie et Gabrielle, pourtant dans tes chansons, elles étaient bien belles, de confidence en confidence, tu leur promettais le ciel, mais toi le fou du requiem, tu n’étais pas si rebelle.

    Avec l’âge, tu étais devenu bien plus sage, auprès des tiens et des copains, tu pensais être immortel, et pour la tournée des vieilles canailles, tu avais toujours la rage, mais pour Jade et Joy, cela ne sera pas le plus beau Noël.

    Non Johnny, ne dis pas que tu as oublié de vivre ce mercredi 6 décembre, toi le chanteur, le musicien, pour rester encore le meilleur face à ce faiseur de livres, qu’était ce grand Monsieur, Jean d’Ormesson, l’académicien.

    Mais que de monde Johnny pour ton dernier concert les Champs-Elysées n’étaient que champs de fleurs et de pleurs et sur leur Harley Davidson t’accompagnaient tes amis les bikers vers tes fidèles musiciens, livides, jouant dans la douleur.

    Dans l’église de la Madeleine, bien trop petite, les blousons en jeans côtoyaient les costumes cravatés, c’est ce que tu as voulu, les sans-grades et l’élite, tous unis devant ce cercueil blanc comme unique clarté.

    Mais combien étaient-ils devant leur poste de télévision , pour ces derniers instants avec leur idole, les larmes plein les yeux, de l’Alsace au Pays Basque, certainement des millions disant une dernière prière avant que tu rejoignes les cieux.

    Et ce dimanche matin, sur un grand oiseau blanc, tu t’en es allé vers cette île lointaine, Saint-Barthélémy, c’était ton souhait, le calme, la mer et les goélands, repose y en paix, merci et adieu Johnny.

     

    Bernard, le 10 décembre 2017

  • La relève

    jielAvec ce poème, JIEL met l'accent sur un aspect parfois méconnu des souffrances endurées par les héros de la Grande guerre. Lors des relèves, les hommes harassés parcouraient parfois des distances très longues pour se reconstituer un peu, ou inversement, pour rejoindre la ligne de front.

    Ces déplacements, notamment au coeur de l'hiver, se faisaient dans des conditions extrêmes.

    Avec ses mots, JIEL souhaite rendre hommage aux Poilus, et exprimer la souffrance qui fut la leur, même en marge des combats.

    La relève

    Premier mois de janvier dans les gourbis du nord ;

    Pour les soldats transis au fond de leurs guêpiers,

    Le mal des tranchées tue, les gelures de pieds

    Détruisent les âmes en torturant les corps.

     

    L’hivernage si long, rigoureux, se poursuit ;

    Résister à tout prix en oubliant la mort,

    Vivre résolument, voilà leur triste sort

    Jusqu’à la relève tout au bout de la nuit.

     

    Dans l’âpreté de l’hiver, elle est quotidienne.

    De l’arrière à l’avant, de l’avant vers l’arrière

    Incessants cortèges funestes sans prières.

    Dans les noires tranchées des poilus vont et viennent.

     

    Rien n’est pire que ces mouvements sous le déluge.

    Les vêtements trempés sont maculés de boue,

    Dans cette terre visqueuse, rester debout

    Est la seule mission de pantins sans refuge.

     

    Lors de ces marches forcées où tout est rudesse,

    Les pauvres pieds gelés font un navrant « flic-flac »,

    Dans de vieux brodequins sous l’eau souillée des flaques,

    Quand chaque pas devient véritable prouesse.

     

    Au fond des ténèbres, tous devenus aveugles,

    Marchent à tâtons, glissent, tombent en jurant.

    On a perdu la file, on se pousse, endurant

    Les bousculades, les insultes qui beuglent.

     

    Ces surhommes, transformés en boue, se relèvent ;

    Parfois boue sanglante aux gémissements morbides.

    Ceux qui partent grelotants, loqueteux, sordides,

    Croisent sans les voir les troupiers de la relève.

    JIEL

    jiel

    La chanson de Craonne - Marc Ogeret.mp3