Les bénévoles sur le terrain, en compagnie de Florence Guillot
(photo devant les ruines d'une des nombreuses métairies abandonnées du pays chalabrais)
Dans le cadre du projet d’inventaire du patrimoine bâti de Chalabre, porté par la municipalité sous la direction de l’historienne-archéologue Florence Guillot, les bénévoles ont arpenté la bastide pendant trois jours, en ce milieu du mois de juin. Appareils photo en main, carnets et GPS dans la poche, ils ont mesuré, observé, relevé et répertorié les maisons présentant des éléments architecturaux remarquables, à l’aide de fiches issues de la base Gertrude.
Au cours de ces trois journées, deux sites des environs de Chalabre, identifiés en amont ont également été visités. Cette étape très attendue a permis de confronter les hypothèses initiales à l’analyse de terrain menée avec Florence Guillot.
Site 1, Eperon barré
Crédit photo Florence Guillot
Un sommet retaillé prolongé par un éperon barré
Crédit photo Florence Guillot
Les prospecteurs mire en main
Site 1 Un sommet a été identifié comme ayant fait l’objet d’un important remodelage, avec l’aménagement d’une plate-forme et la présence d’un éperon barré. Ces caractéristiques morphologiques suggèrent une occupation à vocation défensive, possiblement liée à une fortification ancienne. Si la datation reste incertaine en l’absence de fouilles, l’ensemble évoque des dispositifs comparables connus pour les périodes médiévale et protohistorique, par exemple l’Âge du Fer.
Figure. Retaille et vestige de mur, flanc sud-ouest, Site 2
Crédit photo Florence Guillot
Site 2 Un sommet aménagé présentant une plateforme subhorizontale, avec traces de construction et deux terrasses concentriques en contrebas. Un fossé sec, creusé dans le substrat meuble, isole artificiellement la crête. L’ensemble évoque un castrum médiéval mentionné aux XIIe et XIIIe siècles, probablement abandonné au cours du XIIIe siècle, à l’instar d’autres sites castraux délaissés lors de la réorganisation seigneuriale consécutive à la disparition de la dynastie Trencavel.
Figure. Retaille et vestige de mur, plateforme sommitale, Site 2
Crédit photo Florence Guillot
Et maintenant ? Le projet continue !
Les prochaines étapes du projet incluent des recherches aux archives départementales, l’étude des archives communales à Chalabre, ainsi que la poursuite des observations de terrain. Ce projet, à la fois scientifique et accessible, s’annonce passionnant et chacun peut y trouver sa place.
Si vous souhaitez rejoindre l’équipe, contactez : roncallich@me.com
N.B : Pour l'heure, les sites ne sont pas nommés afin d’éviter des visites qui pourraient en modifier la nature et fausser l’analyse ultérieure.
Une pause « fraîcheur » bienvenue sur les pentes du Chercorbense