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Poésie - Page 6

  • Fête des Mères

    Anodin peut-être, rare certainement, le week-end de Pentecôte 2023 a renvoyé la Fête des Mères de mai à juin. Ce dont a su profiter Cine pour écrire un poème, dont le thème se joue des contraintes du calendrier.

    Le jour me faisait son adieu

    Le ciel déjà perdait son bleu

    Les yeux levés vers les cieux

    Mon âme se perdait avec eux

     

    Un autre jour lui aussi éphémère

    Chuchote « demain fête des mères »

    Je ne sais pas si mon cœur se serre

    Mais mon être cherche ta lumière 

     

    Celle de tes yeux ma chère Maman

    Où je me suis noyée si souvent

    Celle de mon être contre toi enfant

    Et que n’effacera jamais le temps

     

    Restez ! restez là images d’elle qui sourit

    Vivantes, égayez moi jusqu’à l’agonie

    Que je m’endorme sans connaître l’oubli

    De celle qui m’a donné le souffle de la vie

  • « Une vigne là-haut »...

    jiel

    C’est un événement majeur qui a pour cadre la Montagne Noire, où la vigne semble vouloir prendre racine. « Avec l’aide de Steph et son tracteur, de Marco meilleur technicien du Bas-Languedoc, une fois de plus j’ai fait de ma vie de retraité un rêve, et de mon rêve une réalité… ». Ainsi s’exprime JIEL à propos d’un cépage en devenir, qu’il bonifie avec quelques rimes.

    Une vigne là-haut

    En ce jour de printemps, pendant que la nature

    S’éveille doucement après un long hiver,

    Dans ses effets tout neufs qui rayonnent de verts,

    La coquette forêt exhibe sa parure.

     

    Au milieu des prairies que le troupeau pâture,

    Tout près des grands chênes quand sommeillent les cèpes,

    Un courageux intrus vient de planter des ceps,

    Vigneron égaré ou poète immature ?

     

    La bourgade voisine au pied de la montagne,

    Depuis quelques jours est en ébullition !

    C’est un projet curieux dit la population,

    Est-il devenu fou, se croit-il en Espagne ?

     

    Jusqu’ici seuls les mots lui servaient de bagages,

    Le facétieux rêveur aux vers si bucoliques

    A su franchir le pas des songes alcooliques,

    Du raisin opulent aux généreux cépages.

     

    Les greffons alignés prendront ici leur temps

    Pour grandir patiemment au calme de toujours.

    Si Bacchus le veut bien des baies naîtront un jour

    Qu’ils viendront vendanger même par mauvais temps.

     

    J’imagine déjà la fête du village,

    Les vins fins gouleyants, le jus sucré des grappes,

    Les éclats de rire des joyeuses agapes.

    Poésie, vendanges, bonheurs du fond des âges.

    JIEL

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    « Relève assurée ! »

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  • Du Cameroun à Blois, la plume de JIEL glisse sur le papier

    jielEn janvier 2023, la revue littéraire « Arts et Vers », réalisée par la Société des Poètes et Artistes du Cameroun (SPAC), avait publié « L’homme sans lendemain », un texte écrit par JIEL et sélectionné à l’unanimité par le comité de lecture de la SPAC. Cette dernière qui nourrit « le souhait de rassembler poètes et écrivains du monde dans un esprit d'amour, de paix et de solidarité » a choisi un nouveau poème intitulé « Matricide », pour une publication dans le numéro 23 de la revue à paraître.

    JIEL vient également de se voir décerner le Prix Charles d’Orléans en catégorie Poésie libre, prix décerné par l’Académie Littéraire et Artistique L’Ecole de la Loire à Blois. Une distinction obtenue avec le poème « Les yeux dans le ciel », qui est la version poésie libre de « Voyage céleste », déjà publié ici en mars dernier.

    A cette occasion, JIEL souhaite informer les lecteurs du blog que la maquette de son premier recueil de poésie illustré a été transmise à la maison d’édition, et que sa parution devrait intervenir cet été, sous le titre : « Le Plus Mystérieux des Voyages ».

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  • Une partie de pétanque

    Il a souvent eu le privilège de voir jouer ces anciens, passionnés par un jeu qui rythme les premières journées du printemps. Bernard Cnocquart nous fait partager les images que ces adeptes du cochonnet ont laissé dans sa mémoire, au fil des années.

    Pétanqueurs.jpg

    Photo Maurice Mazon

    Autour du boulodrome

    Il y a dans ce village un drôle de terrain,

    Entouré de prunus formant un doux écrin,

    Pas d’herbe verdoyante mais de simples gravillons,

    Portant le nom de celui qui fut notre champion.

     

    Tous les jours de l’année, sauf les jours de grand froid,

    Les pétanqueurs sont là, les bons et les maladroits,

    Pour pratiquer ce jeu qu’on joue les pieds tanqués,

    Et qui s’appelle pétanque pour tous ces licenciés.

     

    Dès 14 heures, c’est parti, on lance le cochonnet,

    Pour former les équipes en toute équité,

    C’est bien équilibré, un pointeur, un milieu, un tireur,

    Les parties alors commencent dans la bonne humeur.

     

    Les débuts sont timides, ils ne sont pas échauffés,

    Les points sont éloignés, les boules sont manquées,

    Mais petit à petit, les gestes sont plus précis,

    On ne rigole plus, les coups sont réussis.

     

    Les mènes se suivent, on compte bien les points,

    On se trompe parfois, on demande aux témoins,

    Déjà dix à zéro, vite, il faut se rattraper,

    Car si ça continue, Fanny, il faudra l’embrasser.

     

    Sur les bancs tout autour, il y a les spectateurs,

    Ils ne sont pas toujours d’accord sur le jeu des joueurs,

    Ils critiquent un peu, parlent d’un autre temps,

    Mais pourtant, sont-ils plus compétents?

     

    La partie s’est arrêtée, les joueurs sont regroupés,

    Ils écoutent une histoire aussi bien racontée,

    Et ils reprennent ensuite en posant des questions,

    C’est à qui à jouer, combien de boules, où est le rond ? 

     

    Parfois ce boulodrome résonne de grands cris,

    On ronchonne un peu contre son partenaire, des chamailleries,

    Mais la mène d’après, quand il a bien joué,                                       

    Alors c’est le contraire, il est félicité.

     

    On se moque parfois quand la portée est loupée,

    On dit en se marrant, conserve la donnée,

    Mais on rigole moins, quand grâce à  dame chance,

    Vous perdez la partie dans un profond silence.

     

    Allez, il faut faire la belle, il faut bien un vainqueur,

    Mais c’est la dernière, on va voir qui c’est les meilleurs,

    Alors les plus malins, de quelques pas, décalent un peu le jeu,

    Pour avoir plus de chance que les joueurs d’en face, parbleu.

     

    C’est terminé, les boules sont ramassées sous quelques quolibets,

    Les plus pressés s’en vont, les autres continuent, les acharnés,

    Mais demain, ils seront encore là, sur ce boulodrome,

    Pour pointer, pour tirer, comme des métronomes.

    Bernard Cnocquart