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Poésie - Page 9

  • La chasse à la bécasse

    Célébré en novembre, Saint-Hubert n'en voudra pas à Bernard, que l'on a plaisir à retrouver aujourd'hui avec un poème dédié à une passion qui ne faiblit pas.   

    La chasse à la bécasse

    Le temps s’est mis au froid en cette fin d’automne vieillissant,

    et déjà le chasseur piaffant d’impatience espère cet instant,

    où dame bécasse délaissant le grand froid de sa région natale

    revient chaque année pour nous faire rêver dans le froid matinal.

     

    Le chien lui aussi excité jappe du fond de son chenil,

    car il a compris en voyant son maître préparer le fusil,

    que le bel oiseau roux, le bel oiseau unique

    est bien revenu pour nous faire passer des moments magiques.

     

    Quelques miroirs dans la prairie trahissent leur présence,

    mais elles sont là-bas, dans le taillis, cachées sous les branches,

    se moquant du bruit de la clochette, elles restent immobiles

    et avec leur plumage couleur de feuille morte, les voilà invisibles.

     

    Ils savent qu’elles sont là, chaque année à la même place,

    et de suite le setter prend le devant à la recherche d’une trace,

    la tête bien dans le vent pour retrouver cette odeur sauvage

    qui les fait fantasmer tous les deux comme deux enfants sages.

     

    Le clocheton s’est tu, vite pressons le pas, le chien est à l’arrêt,

    et la patte dressée, il fixe cet oiseau dans le petit bosquet,

    mais la rusée bécasse s’est déjà déplacée laissant la place chaude

    pour perturber le chien et tromper le chasseur, pas nigaude.

     

    Ce chien est un teigneux et après des détours, il le retrouve ensuite,

    mais l’oiseau au long bec a compris et prépare sa fuite,

    et derrière un tronc d’arbre puissamment il s’envole en chandelle,

    alors le pauvre chasseur surpris ne voit que des étincelles.

     

    La bécasse est un trésor fragile, avec ses mystères et ses secrets,

    et bien souvent, on ne fait que l’entrevoir, la deviner ou l’imaginer,

    et si après un joli tir le chien vous ramène la belle mordorée

    en la prenant dans votre main, vous la contemplerez avec fierté.

    Bernard Cnocquart

  • Un 14 février avec JIEL

    Le calendrier aligne les jours, imperturbable et serein, il est l'heure de célébrer Saint-Valentin.

    Le Parc

    Les arbres sont hauts,
    Le parc est beau ;
    Une brise légère et suave
    Diffuse une senteur de sève
    Transportant de subtiles caresses
    Pleines de larmes et de tendresse.

    Ils sont là, tous deux assis,
    Ils sont ici tous deux et las ;
    Leur amour sur ce banc s’est échoué,
    Le monde autour a jugé,
    Point de répit ni de grâce,
    Le regard inquisiteur les glace.

    Tout près deux amants,
    Enlacés, heureux, sans tourment ;
    Leur amour sur ce banc s’est amarré,
    Le monde autour a préféré,
    Point de haine ni de peine,
    Le regard rédempteur les aime.

    Leur vie leur appartient,
    Le monde autour n’y fera rien ;
    Sentiments profonds
    Couleur ou sexe se confondent,
    Nature folle qui chavire
    Les coeurs, les âmes pour vivre.

    Ici lui et elle,
    Là lui et lui,
    Ailleurs elle et elle,
    Ils s’aiment !

    Une brise légère et suave
    Diffuse une senteur de sève
    Transportant de subtiles caresses
    Pleines de larmes et de tendresse ;
    Le parc est tellement beau,
    Les arbres sont si hauts.

    JIEL

  • JIEL et la fête de Saint-Hubert

    En ce début du mois de février, le charmant petit village de Laprade, perché sur les hauts de la Montagne Noire, était en fête. Malgré le dérèglement du calendrier, Saint Hubert, patron des chasseurs était bien présent et heureux de se joindre à ce moment de tradition et de convivialité. L'occasion pour JIEL de proposer un poème, pour célébrer Saint Hubert, et ses disciples chasseurs.

    Saint Hubert

    Dans les forêts blanchies de la Montagne Noire,
    Ce jour de février a la douce saveur
    Des vieilles coutumes, qu’honorent avec ferveur,
    Les chasseurs qui fêtent de Saint Hubert la gloire.

    La charmante petite église du village
    Ouvre en grand ses portes pour la bénédiction.
    Les maîtres et leurs chiens se plient à la tradition ;
    La fierté des honneurs se lit sur les visages.

    Pour enchanter la fête, en habit d’apparat,
    Joliment alignés, vont les sonneurs de trompe.
    Vibratos et belles mélodies à tout rompre,
    Résonnent jusqu’au tréfonds des bois tout là-bas.

    Puis la battue s’organise et se met en place,
    Les consignes sont rappelées avec rigueur.
    Une grande excitation et la bonne humeur,
    Accompagnent les fringants chasseurs sur les traces.

    Le soir venu, devant un beau tableau de chasse,
    Chacun conte en détail une pétillante histoire,
    Avec les yeux brillants sur un ton péremptoire.
    Quelqu’en soit la chute, jamais on ne s’en lasse.

    L’odeur alléchante d’une marmite magique
    Vers la table ramène les joyeux lurons,
    De tous âges et venus de tous horizons,
    Dans un partage d’amitié bien sympathique.

    Dans le froid de l’hiver mais la chaleur au coeur,
    Ainsi va la vie dans notre belle montagne,
    Où l’homme a la passion des gens de la campagne,
    Que les mots du poète colorent de bonheur.

    JIEL

  • JIEL en janvier

    JIEL est de retour avec un nouveau poème consacré à un mois de janvier qui n’a pas tardé à tirer sa révérence. Un poème, et un lien vers Pro(r)ose-Magazine, dont le numéro édité en ce premier mois de l’année et dédié au thème des Contes et Fables, offre une place privilégiée à l’ami JIEL :

    https://proprosemagazine.wordpress.com/2023/01/29/contes-fables/

    Matin de janvier

    Ce matin de janvier, une amie oubliée,

    Derrière ma porte, sans bruit, s’est présentée.

    Elle disait avoir passé la nuit, sans raison,

    A folâtrer gaiement autour de ma maison.

     

    Malgré le froid vif, devant moi toujours belle,

    Dans sa tenue de fête toute de dentelle.

    Par un baiser piquant elle m’a salué,

    Et dans une course folle m’a entraîné !

     

    Le souffle court mais la joie immense au coeur,

    Dans la nature transformée où le bruit se meurt,

    J’ai retrouvé le goût suave des jeux d’enfants,

    La mémoire des rires, des cris triomphants.

     

    Quel plaisir de contempler béatement,

    Ces grands pieds dessinés si adroitement

    Sur le chemin recouvert de poudre magique,

    Qui m’égare dans un songe nostalgique.

     

    Certains te craignent, d’autres t’espèrent toujours,

    Mais devant ma maison tu reviendras un jour ;

    Ta visite, chère amie, est un privilège,

    Comme un matin de janvier quand vient la neige.

    JIEL