Absence
Absence lourde de présence,
Si douloureuse à l’âme
Sans l’amour qui sans cesse
Déborde du ruisseau
Les larmes du bonheur.
Absence sournoise et cruelle
D’un départ précipité,
Vers un port inconnu
Où les sentiments profonds,
Seuls, ont rendez-vous.
Absence souvent discrète,
Tapie derrière les habitudes ;
Quand, des chagrins contenus
Surgit parfois la haine
Du quotidien qui étouffe.
Absence que le temps agresse,
Telle la rouille sur la lame ;
Les souvenirs qui s’érodent,
Un visage, une odeur, une voix ;
Lutte incessante de tendresse.
Absence, partout je te vois,
Je te fuis, t’exhorte en vain ;
Mais de mon coeur,
Jamais, ô grand jamais !
Tu ne pourras forcer la porte.
JIEL