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Poésie - Page 16

  • Le foudroyé

    Un poème de JIEL en ce lundi 14 février, journée dédiée aux amoureux, qui le sont, qui le restent, qui vont l'être.

    jielLe foudroyé

    Dans les vertes collines bercées de langueur,
    Les oiseaux tapageurs s’agitent en vain ;
    Les plus belles fleurs te refusent leur senteur,
    Les heures de l’absence s’étirent sans fin.

    La fraicheur du soir te caresse à peine,
    Dans le ciel d’été la lune se voile de satin,
    Tu ne perçois rien tant est grande ta peine,
    D’une séparation si longue, depuis le matin.

    Tu n’es plus maître des pensées profondes,
    Ton être tout entier ne t’appartient plus,
    Une obsession irrépressible en toi gronde,
    Cette douleur vive et douce ininterrompue.

    Dans ce grand désarroi, d’un simple regard,
    Celle que tu espères chaque seconde,
    Brisera les chaines détruira les remparts,
    Tu ne vois plus qu’elle et s’efface le monde.

    L’éclair fulgurant t’a frappé sans crier gare,
    Tu es amoureux ! C’est là ta seule souffrance,
    Celle qui peut rendre fou qui est si rare,
    Que tous espèrent ressentir un jour de chance.

    JIEL

  • JIEL, le puits, le SOC

    jiel

    C’est un poème que les lecteurs avaient pu découvrir le jeudi 19 novembre 2020, et il fait aujourd'hui l’objet d’une publication dans le numéro 5 d’un journal intitulé « Le SOC ». Comme il se définit lui-même, « Le SOC est une revue umouristique, agitatrice et littéraire qui remue le bon sens. Le mouvement même de l’existence est là, dans le geste d’enfoncement du SOC au cœur du sol ». Après un numéro 0 inaugural paru en novembre 2020 (Solde), le SOC récidive avec un thème intitulé « Réservoir », dans lequel se dresse le puits de JIEL.

    Le recueil est consultable dans son ensemble au format PDF, via le lien suivant :

    SOC 5 - Réservoir.pdf

    Le puits

    Plus de chaine sur la poulie rouillée,
    Le seau de bois s’est brisé dans ce trou mouillé,
    Une mousse noire, épaisse sur le fond mystérieux ;
    Lumière proche et si lointaine de ce coeur pierreux.


    Nul ne cherche la vie dans ces ténèbres aveugles,
    Personne ne vient se pencher sur la chaude margelle ;
    Céans, les cailloux n’agitent plus l’onde profonde,
    Le silence fait écho aux silences qui se morfondent.


    Sombres et prolifiques, des guirlandes de lierre
    Vers le soleil s’étirent ; ultimes tortures de pierre.
    Ivre d’une haine morbide, l’envahisseur poursuit
    L’oeuvre de destruction lascive tout au fond du puits.


    L’araignée cruelle dans sa toile a élu domicile,
    Piégeant mouches et moustiques devenus dociles ;
    Cafards et scarabées s’activent dans le cresson ;
    De cette lugubre ménagerie soudain surgit un frisson !


    Une chenille perdue se départie de son corps,
    De frêles pattes tremblantes vont défier la mort,
    Quelques frémissements d’ailes dorées,
    Le périple commence vers la lumière adorée.


    Le courageux trublion à la conquête du monde
    Voltige et virevolte devant la paroi ronde,
    La clarté se rapproche, la lumière apparaît,
    Dans le bec d’une hirondelle le papillon disparaît.

    JIEL

  • La magie de Noël,... encore un peu

    bernard,noël

    Il faut imaginer le Père Noël, ses rennes et ses lutins, revenus chez eux, aux confins du cercle arctique. Ici bas, la magie de Noël s'est effacée peu à peu, tout naturellement. Avec l'envie de prolonger encore un instant cette trop courte parenthèse, un poème de Bernard, déposé au fond d’une hotte où il avait été oublié.

    La magie de noël

    En ce mois de décembre, les adultes sont inquiets

    face à ce nouveau virus du nom de omicron,

    seront-ils encore cette année au piquet,

    pourront-ils faire la fête au cours du réveillon ?

     

    Mais pour le petit Yann, pas encore sept ans

    depuis le premier du mois sur le calendrier de l’avent

    il ouvre bien les portes oubliant les soucis des grands

    découvrant les surprises avec son air innocent.

     

    bernard,noëlCa y est, c’est le vingt quatre, tout est ouvert,

    il espère que le Père Noël a bien reçu sa lettre

    et que malgré son grand âge et le froid de l’hiver

    il puisse déposer les cadeaux derrière la fenêtre.

     

    Il sait qu’il a beaucoup de travail le vieux barbu,

    le chemin est tout tracé, d’abord chez papy et mamy

    puis après chez tonton mais sans doute fourbu

    il passera plus tard chez Nathalie et Thierry.

     

    Il n’a pas oublié quelques présents pour la longue nuit,

    quelques belles carottes pour les rennes épuisés,

    et pour le père Noël un verre de vin et des biscuits

    sous le regard du grand frère, complice et amusé.

     

    Impatient, un bruit étrange sur la terrasse l’étonne,

    il ouvre la fenêtre, plus de vin ni biscuits et carottes

    il est passé, il court alors vers la véranda comme un cyclone

    pour découvrir au pied du sapin tout le contenu de la hotte.

     

    bernard,noëlBien généreux le père Noël, personne n’a été oublié,

    il fait donc la distribution à toute la famille,

    puis avec frénésie déchire les emballages colorés

    pour contempler ces trésors avec ses yeux juvéniles.

     

    Il n’a rien oublié ce bon et brave père Noël,

    les jeux vidéo, les talkies walkies, le circuit automobile,

    mais pas de train électrique et ses nombreux tunnels

    mais avec quelques enveloppes parmi les playmobils.

     

    Tout excité, il remercie le vieux monsieur venu du ciel

    heureux comme un enfant dans toute son innocence

    certainement pour la dernière fois, fini la magie de Noël,

    car demain à l’école, il apprendra la vérité en silence.

     

    Mais il n’oubliera jamais comme Papy ce jour de fête

    ces Noëls des années 50 loin de baigner dans l’opulence,

    les cubes en bois, un jeu de l’oie, cadeaux bien modestes

    mais qui nous procuraient au saut du lit une joie immense.

    Bernard

  • Quand l’Abeille butine de poèmes en poèmes

    Le titre ne figure pas en kiosque rue du Capitaine Danjou, mais le journal l'Abeille, publié en Haute-Vienne, n’en a pas moins bonne presse. La lecture de l’édition du jeudi 13 janvier permet de prendre connaissance des résultats d’un concours de poésie, parrainé depuis 36 ans par l’association Les Plumes Limousines. Parmi les 200 copies proposées aux membres du jury, un nom cette année est venu s’inscrire en 8e place de la catégorie « Poésie d’improvisation ».

    jiel,l'abeille

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    Le jury.jpeg

    Les membres du jury

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    Le plus beau des voyages

    Toujours poussés vers de nouveaux rivages,

    Dans cette quête obstinée de sable fin,

    D’une île douce qui dévoile ses plages

    Et nous sauve enfin d’un naufrage certain.

     

    Sur un frêle esquif embarqué dans le noir,

    Décidé, je vogue maladroit mais heureux,

    Vers des gouffres profonds que je feins de voir ;

    Parti seul pour ce voyage fou et périlleux.

     

    Tel ce capitaine perdu sans boussole,

    J’ignore tout du cap, de la route obstinée

    Qui me guide vers la lumière, pour tenir le rôle

    De celui qui croit voir au loin sa destinée.

     

    En rejetant les mots qui souvent me souriaient,

    C’est une épreuve étrange que j’ai endurée ;

    J’ai refusé de croire que mon livre s’ouvrait,

    La première page blanche à jamais préservée.

     

    Sans crainte des juges, sans peur de la chute,

    J’irai droit devant jusqu’au bout de mon rêve ;

    Rien ne me détournera plus jamais de ce but,

    Ma plume à la main, mes vers, ma joie sans trêve.

     

    Vers ces nouveaux rivages à l’écume brillante,

    Chacun peut retrouver le sens du lendemain,

    Prendre les vents des destinations chatoyantes,

    Celles qui nous transportent vers notre destin.

    JIEL