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Un dimanche du mois de mai, un poème de JIEL.
L’arc-en-ciel
L’étoile du berger sans bruit s’est éteinte ;
Au milieu de l’hiver et l’été en son coeur,
Sans nul artifice, ni la moindre plainte ;
Discrète et frêle comme la plus belle fleur.
Dans le labyrinthe de mes songes d’enfant,
Au plus profond de ma mémoire d’homme,
Je revois ton sourire complice et bienveillant ;
Confiance absolue qui jamais ne se gomme.
Au fond des rides de ta peau meurtrie,
Je revoyais toujours la joie de vivre ;
Dans ton regard absent, sur tes doigts bleuis,
Je ressentais si fort la chaleur de ton rire.
La vie trop souvent s’est montrée cruelle ;
Mais que peut la tempête qui se déchaîne,
Devant l’amour d’une mère qui se rebelle ;
Blessée, tu te relèveras en cachant ta peine.
La plaie béante est restée couverte ;
La douleur immense au fond de ton coeur,
Tu as su la cacher pour éviter ma perte.
Le courage ressemble à ton visage en pleur.
L’étoile du berger sans bruit s’est éteinte ;
Au milieu de l’hiver, émotion qui chavire,
Dans tes bras fatigués notre dernière étreinte ;
L’arc-en-ciel du matin ton éternel sourire.
JIEL

