Le Blau naissant est franchi par le biais d’une petite passerelle qui emmène vers un sentier s’élevant au-dessus du hameau de Lescale. Porté sur un tapis de feuilles mortes, le randonneur engage la marche « petit pas petit pied », pour se retrouver plus ou moins rapidement à 680 m, en vue d’une cavité dans la roche.
La grotte du Saut de la Bourrique
« C’est là que tout va commencer pour Picaussel. Ce sera l’embryon de notre maquis. Nous nous installons le plus confortablement possible sur la paille et les parachutes du dernier largage » (Lucien Maury, mars 1944, après le premier parachutage). A partir d’avril 1944, Marius Olive (alias Simon), Emile Peyre (Milou), Lucien Maury (Franck) et Joseph Arnaud, recherchés par la Gestapo pour « activités subversives », bientôt rejoints par le radio François le Berre (Stephan), parachuté le 10 avril avec la mission « Amédée », établissent leurs quartiers dans cette cavité naturelle. Elle constituera le tout premier poste de commandement du Maquis de Picaussel (photos, 5 décembre 2020).
L'éperon rocheux du « Saut de la Bourrique »
Un groupe de mitrailleuses Hotchkiss y avait été installé, lors des attaques des 6 et 7 août 1944
Depuis le belvédère du « Saut de la Bourrique », le poste d’observation surplombe le hameau de Lescale, la plaine de Puivert et la route en provenance de Quillan. Il permettait de surveiller les mouvements de l’adversaire, et en particulier les colonnes allemandes mécanisées.
Le donjon du château de Puivert servait de repère aux avions Halifax lors des parachutages sur Picaussel et ses environs.
Sur le chemin qui mène au poste de commandement du Maquis
La métairie utilisée comme PC, réhabilitée en 1993-1994, à l'initiative des anciens du Maquis
Au-dessous du pic du Minier, le tunnel de Lescale
Sur les sentiers du Maquis de Picaussel
(Photos Maurice Mazon)
La section des aviateurs
A gauche et à droite de la photo, portant casquettes, l’adjudant-chef François Malayrach et le sergent Justin Baudry, qui seront tués le 27 juillet 1944. On reconnaît également Jacques Roques (3e debout en partant de la gauche), Justin Navarro (8e debout en partant de la gauche), Jean Hernandez dit Tanette (9e debout en partant de la gauche). Accroupi, René Maugard, (1er en partant de la droite).
Commentaires
Rares photos de ceux qui ont vécu le maquis. Complètera t'on la liste de noms ? Je dirais François Sanchez debout (sur la 1ere) et 3e accroupi (sur la 2eme). en partant de la droite,
Sous la neige la forêt parait plus majestueuse. C'est très beau!
Super article bien illustré et commenté...merci Christian pour cela... tu sais il reste d'autres photos!
Plus de grands témoins de cette histoire, peut être indirects des enfants ou petits enfants....Amicalement à tous
François
Je suis ému, pensant reconnaître mon oncle Roger DUHAMEL, aviateur de 21 ans, à genoux, troisième à partir de la droite.
Il est décédé le 25 juillet 1944 dans l'accident de mortier de 50mm qui a décimé 4 de ses camarades et en a blessé 11 autres. L'accident se serait déroulé sur le site-même du maquis de Picaussel.
Je suis à la recherche de détails sur ses circonstances et surtout sur la période précédente qui a conduit mon oncle (dont j'ai hérité du prénom) à participer au maquis.
Il était apparemment affecté auparavant à la 2ème compagnie de Guet du 404ème régiment d'Artillerie (404 RA DCA) basée à ALAIGNE, jusqu'à sa dissolution en novembre 1942 avec l'armée d'armistice..
Je suis preneur de toute information le concernant ainsi que ses camarades. Je compte me rendre sur les lieux de son décès ce 25 juillet 2023 (centième anniversaire de sa naissance) pour honorer sa mémoire et celle de ses amis et camarades de combat.
Bonjour Roger
N'hesitez pas si vous avez un doute à envoyer un mail avec votre adresse et nous vous communiquerons en meilleure résolution la photo en espérant que vous reconnaitrez définitivement votre oncle.
cordiales salutations
François