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Poésie

  • A ceux qui sont partis

    Avec des mots pour dire l'absence, avec les mots de Cine.

     

    Et un autre « premier », que l'on ne fêtera plus  

    Ils sont durs à passer, elle ne répondra plus  

    Toutes nos pensées vers ce temps révolu  

    Nos larmes et l'image du sourire perdu. 

     

    Elle me disait : « Tu verras, ça passera ! »  

    Pour calmer ma peur de ne plus l’avoir là.  

    On savait l'évidence, qui se faisait pas à pas  

    Le moindre détail de son être s'ancrait en moi. 

     

    Combien de fois j'ai pensé « Jusqu'à quand ? »  

    Lors d'une mise en plis, en lui passant le gant.  

    Son cou si menu, son corps marqué par le temps  

    J’engrangeais la richesse de ces doux moments. 

      

    Ma Maman, tes heures étaient comptées  

    Et dans ces jours qui s’amenuisaient  

    L’espoir puis la peur de nous se jouaient  

    En vain nos mains, nos cœurs s’agrippaient. 

     

    Aujourd’hui mes yeux cherchent dans le néant  

    A puiser une force dans tout ce que fut notre avant  

    Les clochers et leurs croix ont tout perdu de leurs sens  

    Je te devine dans cet au-delà si mystérieux et présent. 

      

    Ma Maman, toutes ces dates, joies ou misères  

    On les fête et on les pleure, chacun à sa manière.  

    C’était notre vie, celle que tu fondas naguère  

    Insouciante, belle et radieuse au bras de notre père.

    CINE

  • Les Saisons chamboulées de JIEL

    Avec un printemps qui discrètement se profile, JIEL donne de ses nouvelles avec le poème « Les saisons chamboulées », illustré par le dessin de Jean-Louis Cabrol. Une production que l'on peut retrouver au gré de la lecture de « Je pense refaire la déco », dernier opus de nos deux artistes associés, en vente chez Mireille ou à emprunter à la bibliothèque municipale.

    Depuis le début de l'année, JIEL s’attelle à l’écriture d’un premier roman. Comme le précise notre poète depuis les contreforts de sa Montagne Noire adoptive, « Ce travail certes passionnant, ne me laisse que peu de temps pour satisfaire mes inspirations poétiques ».

    jiel

    Les saisons chamboulées

    Le printemps insouciant a perdu la raison.

    Il va et vient à sa guise apportant des fleurs

    Sans y être invité, tel l’intrus persifleur

    Qui raille et fait fi du cycle des saisons.

     

    L’été sans retenue s’étire et prend ses aises.

    Il est si paresseux qu’il ne veut plus partir ;

    Seules lumière et chaleur savent le divertir,

    Aux orages de pluie, il préfère la fournaise.

     

    L’automne ne sait plus s’il est le bienvenu.

    Dans les bois asséchés où la nature s’éveille,

    Il refait la déco toute jaune et vermeille ;

    Puis, attend les fêtes au solstice venu.

     

    L’hiver se sent exclu, ne trouve plus sa place.

    Il ne grelotte que de fièvre et fond en larmes,

    Écharpe blanche au cou, il a rendu les armes ;

    Ne sait plus à quels Saints se vouer sans sa glace.

     

    Tandis que le printemps élargit sa palette,

    L’été flâne toujours au soleil quotidien ;

    L’automne ballotté n’est qu’un été indien,

    À hiver sans neige, bonshommes aux oubliettes.

    JIEL

  • A Karinou

    Il est une seule poupée perdue au milieu de toutes les poupées, que sa Tatie garde au coeur et embrasse très fort en ce jour. Avec un texte écrit voilà plusieurs années, par Cine.

    « Aujourd’hui Karinou, c’est ton jour.

    Jour d’anniversaire, jour qui t’a vu naître.

    Un de ces jours où il faisait bien froid dehors, mais si chaud dedans.

    Car une naissance c’est la douceur au cœur. Une petite chose duveteuse qui vient se poser, délicatement comme une plume, sur votre vie.

    Et s’il y eu de la glace ce jour-là, tu fus le rayon de soleil qui la fit briller pour exploser en milliers de cristaux de diamants étoilés.

    Souvent pour le 11 janvier, sous le souffle du vent, la nature se couvre de blanc.

    La nature se veut féerie, dansant, virevoltant sous les flocons entre le gris, l’argent et le blanc.

    Et dans un silence assourdissant, les lacs, les cours d’eau, la moindre goutte d’eau se figent en un magnifique cristal.

    Les arbres offrent au ciel leurs branches décharnées parées de blanc.

    Tout vacille sous le froid et l’éclat du diamant.

    Tout n’est que paix dans l’immaculé.

    Oui ce jour-là, fut un jour différent !

    Car moi je sais que ce jour-là était née une petite fée. Une fleur Princesse des neiges qu’un froid, oh combien traître et glacial, avait figé pour longtemps. C’est ainsi qu’elle fut différente des autres fleurs de cette terre.

    Sous l’envol des saisons, 50 années se sont égrenées.

    Griffée ou mordue par des tempêtes ma petite fleur a fait face avec courage, s’agrippant à la flamme parfois vacillante et rougissante des yeux aimants de sa mère.

    Et chaque année quand revient le 11 janvier, à son gré, à sa guise, sous l’impulsion de sa baguette magique, la neige se dore d’un éclat particulier.

    Sous les bougies qui s’allument, au creux d’un écrin blanc, il n’est qu’amour et magie de l’instant ».

    CINE

  • JIEL en dédicace, c'est aujourd'hui

    jiel

    De la Montagne Noire au Kercorb il n'y a qu'un pas, voilà comment JIEL sera présent à Chalabre aujourd'hui samedi 21 décembre, pour un rendez-vous avec vous, et pour se confier sur un de ses desseins : « Je pense refaire la déco ».

    Tel est le titre de sa dernière production, parue en novembre dernier, un deuxième recueil (poésie, nouvelles, histoires courtes), illustré par son ami Jean-Louis Cabrol. Les lecteurs sont invités à venir à sa rencontre, il se prêtera à une séance de dédicaces, ce matin au marché place Espérance-Folchet, et cet après-midi, salle du conseil à la mairie cours Sully. Son premier recueil, « Le plus mystérieux des voyages », sera également disponible.