Musique en tête, les petits carnavaliers ont accompagné leur invité vers son destin

A quelques heures de l’arrivée de sa Majesté Badaluc le 55e, les écoliers de Louis-Pergaud ont triomphalement accueilli un invité n'ayant eu aucune peine à arriver en Kercorb sur son galion, l'autorisation de naviguer sur les eaux de son choix, celles du Blau, de l'Hers ou du Chalabreil lui ayant été gracieusement accordée.

Dès la sortie du port, la grand voile a pu être hissée

Vendredi 11 avril, pour clôturer la dernière journée d'école avant les vacances de printemps, et en avant-première du carnaval sur les cours, les enfants de l'école Louis-Pergaud, largement déguisés en pirates et corsaires, ont défilé au son de la fanfare et des airs de carnaval. Ils ont ainsi accompagné le bateau du pirate « Barbarcuenciel » vers son dernier jugement. Manière de procéder peut-être un tantinet expéditive, mais ces petits avaient certainement leurs raisons.

Pourtant, et cela ne faisait aucun doute vendredi, les petits et moyens de la maternelle avaient construit une bien belle frégate. Mais les CM2 ayant prononcé leur jugement, et malgré la défense, corsaires et pirates n'ont pu s'accorder à la clémence, rien n'y a fait ! « Barbarcuenciel » étant absent, il allait être jugé au cours d'un procès par contumace, et son bateau brûlé sous les vivats de la foule, au rythme des rondes endiablées des enfants.

Carnaval a vécu, un grand bravo à tous, avec des remerciements aux bodegaïres Sophie et Didier, au trompette Raphaël, au caisseclairiste Mathys et au grossecaissiste Denis.

Cette fois encore, l'équipe éducatrice se retrouvait sur le pont, renforcée par un petit moussaillon 

L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du jeudi 21 avril 2005.

Carnavaliers et flocons ont été de la fête

Photos archives, Avril 2005

Le bel avenir auquel sa majesté Badaluc XXXVII était promis en ce froid week-end d'avril aura fait long feu, après que les bandelettes une à une ôtées, ne révèlent la nature sournoise d'un imposteur du pire acabit qu'il fut donné de connaître aux braves gens du Pays du Chalabrais. Comme d'habitude, chacun se sera laissé prendre au piège du visiteur prodigue débarquant les bras chargés de projets mirifiques.

Fêté comme un roi sous la halle aux blés, promené aux frais de la princesse et de Jojo sur les cours Colbert, Sully et d'Aguesseau, choyé par les baladins de l'OPVC au sommet de leur art, Badaluc était donc lui aussi à son zénith, crosse dans une main et fléau dans l'autre. Mais tout allait se précipiter lorsqu'un premier flocon de neige chutait lourdement au sol, le fond de l'air d'un coup devenait beaucoup trop frais.

Une flambée s'imposait, ce qui fut fait sur le champ, en l'occurrence le champ de la Métairie de la Ville où Badaluc le XXXVIIe prenait avec diligence un chemin déjà emprunté par ses illustres prédécesseurs. Emprisonnée dans les volutes blanches montant vers le donjon des Mauléon, l'âme de Badaluc n'échappait pas à son sort, sous les yeux d'un quartet d'hommes en robe impuissants. Le sort de sa Majesté Carnaval était scellé. Comme toujours.

Dans les colonnes du journal l'indépendant du samedi 24 avril 1965.

Samedi 24 avril 1965

Samedi 24 avril 1965

Samedi 24 avril 1965

Photo non retouchée

Le propos n'est pas ici de rappeler les gaîtés de l'escadron, mais plutôt de rendre compte de l'état dans lequel peuvent se trouver certains matins, certains lieux publics chalabrois. En l'occurrence les toilettes « publiques » mises à disposition aux abords du cours d'Aguesseau. Il semble hélas que ces « aquarelles » tendent à apparaître de manière récurrente (ici avec deux r, le reste étant une autre histoire). A l'évidence, quand les incivilités repoussent les limites, les incivilités deviennent juste repoussantes.

Une alternative à la caméra, les toilettes sur le palier (?)