L’article ci-dessous avait été publié dans l’Indépendant, édition du mardi 2 novembre 1999.
Eisalabra, c’était il y a 1000 ans… Jérôme Fransioli (à droite) et son équipe de bâtisseurs (photos archives octobre 1999).
Il suffisait de passer ce jour-là aux abords de l’église Saint-Pierre pour imaginer le tournage d’un remake de la Passion Béatrice. Au cœur de cette mise en scène, les potaches du collège Antoine-Pons, en route vers l’an 1000 et le quotidien des habitants d’Eisalabra, petite cité qui n’avait pas alors le statut de chef-lieu de canton.
Décors, costumes d’époque, rien ne manquait en cette journée qui aura été la première étape du projet pédagogique initié par l’équipe enseignante de l’établissement chalabrois, en partenariat avec l'école Louis-Pergaud. Un projet grâce auquel les collégiens vont partir dans les prochains jours à la découverte du patrimoine et de l’originalité d’une ville franche telle que la bastide de Chalabre. Visite des vieux quartiers, réalisation de photos et croquis, recherche documentaire dans les archives communales et au CDI, évolution de l’environnement. A l’évidence, un programme passionnant pour de jeunes étudiants qui devront, au final, imaginer et écrire une énigme policière ayant défrayé la chronique de Chalabre au Moyen Age.
Guidés dans les recherches par leurs professeurs, ils bénéficient déjà des précieux concours de Mme Marie-Louise Saddier, philosophe et historienne issue d’une très vieille famille chalabroise, et de M. Robert Roncalli, mine d’anecdotes et mémoire vivante du Kercorb.
A travers l’évocation de personnages et d’événements ayant marqué la vie chalabroise, nos collégiens s’efforceront de recréer l’atmosphère et le cadre susceptibles d’inspirer l’intrigue de leur récit. Rédigés aux alentours du troisième trimestre, les ouvrages seront alors soumis à un comité de lecture chargé de retenir les meilleurs textes, lesquels devraient figurer en bonne place dans le Tome V publié par l’association Il était une fois Chalabre.
Comme il est permis de le supposer, nos potaches viont très vite laiser libre cours à leur imagination. Rendez-vous en l’an 2000 pour leur version des « Mystères de Chalabre ».