Le mercredi 22 janvier dernier, les eaux démontées de la rivière Chalabreil provoquaient de nombreux et sérieux dégâts sur leur passage, avant de finir noyées dans les flots de l’Hers et du Blau. Le village de Montjardin, le lac de Chalabre et les maisons basses du Quartier d’En Plumet portent encore les traces d’un épisode rare, et pour autant naturel.
Ces moments d’exception sont à retrouver dans le reportage de Christian Garcia :
Depuis, celui qui d’ordinaire offre à ses pensionnaires un espace vital plutôt minime, semble refaire profil bas. Conscient peut-être qu’il a une ou deux choses à se faire pardonner ? La question reste sans réponse, dans le silence des sous-bois à l’ombre desquels le Chalabreil creuse son sillon. Cueilleurs de champignons et chasseurs savent qu’après avoir laissé à droite les bacs de Palauqui et des Vinsous, il suffit de franchir le passage à gué et de s’engager dans le bois de Gascou, jusqu’aux ruines de la ferme de Sabatier. Le ruisseau Chalabreil est là, alimenté par quelques petits ruisseaux affluents (ruisseaux de Jonquières, Fontgrande et Couzi).
Une étude topographique montre comment le ruisseau du Chalabreil s’écoule entre 470 et 440 m d’altitude : « Le fond de la vallée, relativement plat voir étagé, est assez large pour un cours d’eau secondaire (entre 150 et 200 m). En revanche, les versants sont abrupts, avec de fortes pentes (jusqu’à 45 %) et un dénivelé assez important (150 à 200 m) par rapport à la largeur de la vallée ».
Cette étude fait également apparaître comment le Chalabreil est un ruisseau permanent, qui prend naissance à partir d’une multitude d’écoulements temporaires en limite des communes de Montjardin et Villefort. « Ensuite, il parcourt environ huit kilomètres, en traversant notamment la commune de Montjardin sur toute sa longueur. Puis, il termine sa course sur la commune de Chalabre, où il se jette dans l’Hers vif. En tête de bassin versant, ce ruisseau présente des pentes assez fortes (de l’ordre de 5%) avec un tracé rectiligne, puis elles s’adoucissent rapidement à environ 2,5 %, au hameau des Vinsous, pour atteindre plus ou moins 1% vers Montjardin. Le ruisseau forme alors de nombreux méandres dans un fond de vallée aplani qui s’élargit progressivement ».
Pour mémoire, les derniers écarts notables du ruisseau Chalabreil remontent à janvier 2009, janvier, juillet et septembre 1992, et novembre 1982.
Une cascade intermittente sur le ruisseau du Couzi, affluent du Chalabreil
Où le ruisseau Chalabreil prend naissance
Une photo d'hier, sur le Chalabreil
Photo Louis Monnier
Ci-dessous, quelques extraits de plan topo fournis par Gilbert Huillet
Tout le parcours du Chalabreil en amont du lac
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Le ruisseau de Limoux qui arrive en dessous de la 3e Piche
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Les ruisseaux rive Nord
Les ruisseaux de l'amont
Commentaires
Merci pour toutes ces explications ....
Pas hésitants dans une eau qui nous donnait envie de s'y baigner, jupe relevée pour éviter les remontrances.....Ces jeunes filles ont elles un nom Christian?
Ce sont des lavandières sur la 2e photo? Elles se tiennent au niveau des fameuses piles de pont dont tu parlais il y a peu.. Alors pont ou lavoir??
une nouvelle fois merci pour cette douceur d'un autre temps.
Bonjour,
La photo du photographe du barry du Plumet semble être Fabienne Voltes et sa maman au niveau de la première piche.
Merci pour ces photos et article
Pour la photo des baigneuses, je pense aussi qu'il s'agit de la fille (Jeannine) et de la petite-fille (Fabienne) de Louis Monnier. Sur la photo prise à hauteur de la passerelle, ce sont deux hommes, pelle en main, en train de charger une charrette descendue dans le lit du Chalabreil.