L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 14 mars 2003.
Les associations se sont réunies pour informer et débattre sur le sujet.
Partisans et adversaires ont répondu en nombre à l’appel de VPLM (Photos archives, Mars 2003).
Vendredi 7 mars, le village de vacances de « Joïa » à Montbel servait de cadre à une soirée organisée par l’association VPLM (Valorisation du patrimoine du lac de Montbel). Le but, éclairer la lanterne des habitants après la décision prise par le conseil municipal de Montbel autorisant l’implantation d’une dizaine d’éoliennes sur la commune. Ce nouveau parc, le premier en terre d’Ariège, devrait s’étendre d’ici à la fin 2004 sur les hauteurs de La Bernède, au nord du site archéologique de Saint-Blaise.
M. et Mme Jocteur Monrozier, de l’association pour la défense des collines du Minervois (ADCM), de Conques, et Suzanne Prat-Audemar, présidente de l’association « AIRE » à Quillan, ont détaillé les conséquences économiques et écologiques d’une telle réalisation. Jean-Paul Peyrade, scientifique et universitaire, présentait un exposé sur l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables.
Pas de véritable réglementation Le projet, initié par la compagnie des Energies du Midi s’inscrit dans un vaste programme baptisé « Eole 2010 », programme dont le budget est estimé à 1 900 millions d’euros. La première étape sera la lecture, courant mai 2003, des résultats enregistrés par le biais d’un mât capteur de mesure. Si les données recueillies sont positives, une étude sera engagée en termes d’impact sur le paysage et le patrimoine, les nuisances sonores, avant une demande de permis de construire et enfin l’installation d’éoliennes tripales.
Dans l’état actuel du projet validé par l’équipe municipale de Pierre Terpant, résidants et riverains de Montbel ne cachent pas leur circonspection, d’autant qu’il n’existe pour l’heure aucune véritable réglementation en la matière. Toute initiative reste du domaine privé, EDF n’est en aucun cas maîtresse d’ouvrage.
Au terme d’un long exposé dirigé par les trois intervenants, une brève esquisse de débat a confirmé la complexité de la situation : quelles sources d’énergie pour le futur ? Faudra-t-il prendre le risque d’industrialiser les campagnes et leur faire perdre du même coup leur authenticité ? Vendredi sur les hauteurs de Saint-Blaise, le nucléaire n’a pas eu bonne presse, mais Eole n’a pas échappé non plus au vent des critiques.