En son temps, cette coque était réglée sur l’heure du laitier.
Lequel était là le premier, du petit bois de chêne ou de la Renault Nova 4, pour laquelle le temps s’est définitivement arrêté ? Ce vestige automobile, auquel était autrefois attelé une remorque, appartenait à Georges Garros († 1963), métayer à la ferme de Saint-Antoine.
Avec les travaux de l’exploitation, Georges Garros collectait au quotidien, le lait en bidons d’aluminium, sur un secteur allant de Chalabre à Sainte Colombe-sur-l’Hers et Montbel (Ariège). Cette activité était destinée à approvisionner la fromagerie sise sur la route de Lavelanet, juste après la maison du Foulon Nord (L’Escale).
Georges Garros et son fils Robert, avec Marquise
(photos Raymonde Garros, publiées dans le Tome XI, Il était une fois Chalabre)
Georges louait ainsi ses services à André Louis Leplomb, natif de Paris (XVe), établi là depuis le 1er janvier 1954. Avec le concours de son épouse Geneviève, née Röösli, le fromager Leplomb avait acquis une belle renommée au-delà du Kercorb et du Plantaurel réunis. Il avait également anticipé les avantages du marketing, comme en témoigne l’étiquette accompagnant sa production (photo). Au volant de sa fourgonnette Peugeot, immatriculée 699 BM 11, notre fromager partait vendre sa production sur les marchés de la région. Le 24 novembre 1960, il quittera Chalabre pour Villefranche-de-Rouergue, tandis que Georges Garros poursuivra son travail de collecte pour la laiterie voisine de Rieucros (Ariège). Voilà comment la cité du Kercorb laissait échapper un label de caractère, c’était il y a soixante ans tout juste.
Une réclame d’époque, en faveur du Délicieux
(Merci à Raymond Crampagne, détenteur de précieuses marques de fabrique)