L'article mis en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du samedi 26 septembre 1998.
Le Chalabreil en son quartier
Photos archives, Septembre 1998
Vue du ciel, la cité de Chalabre semble profondément enracinée dans les méandres d'un delta imaginaire au pied des Petites Pyrénées. L'eau est partout, l'eau n'a jamais manqué dans le pays du Chalabrais et pour cause, la capitale du Kercorb est baignée depuis toujours par trois vénérables cours d'eau qui n'ont jamais cessé de se jeter dans les bras l'un de l'autre.
En apparence paisibles, l'Hers, le Blau ou le Chalabreil ont pourtant inquiété maintes générations de riverains anxieux et perplexes face à la soudaine montée des eaux. Rien de comparable avec le célèbre zouave du pont de l'Alma mais tout de même, les anciens n'avaient pas leur pareil pour jouer avec la cote d'alerte, avant de se résoudre finalement et promptement à monter les meubles au premier.
Véritables artères ayant autrefois irrigué le coeur industriel du Kercorb, ces trois cours d'eaux dont les noms étaient par trop souvent ignorés du visiteur sont sortis tout récemment de leur anonymat. Grâce à une initiative prise par le conseil municipal d'apposer une carte d'identité sur chaque pont les enjambant. De l'Hers au Blau, ou du Blau au Chalabreil, toute confusion est à présent impardonnable.
Aujourd'hui bien aménagé, le Blau a gagné en quiétude