La caravane a fait monter l'ambiance, juste avant le grand spectacle.
Avec le retour dimanche 15 juillet, des coureurs de la Grande Boucle, les cours Sully et Dr Joseph-Raynaud ont été littéralement pris d’assaut par une foule compacte et disposée à ne rien manquer du spectacle promis. Pour l’occasion, la cité du Kercorb avait rendu ses rues aux piétons, les trois voies d’accès au coeur de la bastide étant interdites depuis 9 h par un escadron mobile. Dès lors, la mission de routine liée à l’achat de la baguette quotidienne, relevait du parcours du combattant, face aux flots de touristes munis de glacières et de strapontins, débarquant depuis la Croix des Missions.
Impossible pour Evans de se débarrasser de Wiggins.
Sous un soleil intermittent, les premiers éléments de la caravane publicitaire arrivaient peu après midi, précédant d’une bonne heure, les 163 coureurs alignés au départ de Limoux. Lancés sur un profil semblable à un grand « s », trois échappés débouleront depuis la Métairie de la ville jusqu’au Pont du Blau, en direction de L’Escale et de la piste d’envol de Dédou, d’où décollaient les « hélicos » qui allaient assurer le direct. Le trio composé de Sergio Paulinho, qui passera en tête au sommet du Port de Lers (6e de l’étape), Martin Kruijswijk (10e) et le maillot vert Peter Sagan (2e), nez dans le guidon, filait sur l’Ariège et ses gros nuages noirs.
Au passage sur le Blau, et derrière les trois échappés, le peloton est en chasse, emmené par Casar, Gilbert, Velits, et Luis Leòn Sanchez, vainqueur à Foix.
Dans le même temps et à la hauteur de l’hôtel de France, les journalistes Nicolas Geay et Laurent Bellet prenaient place sur leurs motos respectives, sous l’oeil avisé de Richard (photo ci-dessous). Une poignée de secondes plus tard, le peloton déjà scindé en deux parties s’infiltrait dans une multitude cosmopolite, et prolongeait le formidable spectacle offert par les cyclo-équilibristes. A la vitesse d’un cirque démontant son chapiteau et dans la fumée mourante des barbecues, les cours allaient très vite retrouver une allure ordinaire, et presque triste. Plus loin, Cadel Evans et ses compagnons d’infortune, pédalaient vers le traquenard tendu par le « gang des guingassous », du côté du Mur de Péguère.
Un album-photo Tour de France 2012 a été mis en ligne.