La ponctualité des « Festejaïres » n’aura servi à rien.
Le rendez-vous de l’été proposé par le hameau du Cazal devait coïncider avec le retour des chevaux-vapeur. Las, les 575 signatures couchées sur la pétition du conseil municipal du Cazal, et adressées à la Compagnie du Midi n’y auront rien fait, l’espoir né en ce vendredi 22 juillet, aura fondu comme neige dans un panier. Pourtant, les travaux de ballastage, la pose de la voie, l’érection du hall de gare, tous les travaux de la section du chemin de fer conduisant de Chalabre au Cazal, laissaient espérer une claire amélioration des correspondances.
Mais il faut croire qu’un lobby peut en cacher un autre, et les « Festejaïres del Cazal » peuvent aujourd’hui se mordre les doigts, pour avoir sous estimé l’influence des riverains de la Mécanique. Tapis derrière leurs banderoles, ils auront su attendre leur heure, donnée, comble de l’ironie, par la pendule de la commune libre.
Au-dessous de laquelle la liesse était palpable le jour d’avant, en présence d’une foule de voyageurs, d’un contrôleur muni de son chaix, d’une harmonie-fanfare inspirée, de Jérémiah le « carpetbagger », de Michal le bandagiste herniaire orthopédiste, de jeunes filles en crinolines ou fans de charleston, de garde-barrières, et bien sûr du mécano de la Lison. Mais en fait d’express, c’est bien un tortillard à vapeur qui aura été mis à disposition de passagers contraints de multiplier les arrêts en gare, pris en otages par une chaudière percée, et gourmande. Le rêve est passé, et le Cazal qui espérait une desserte au pied du Mont-Tataoubas, aura tout le temps de revoir sa copie. Copie qu’il devra présenter avant le 21 juillet 2017.
Un album-photos Le Cazal 2016, le jour d'avant, a été mis en ligne.