Photo archives, 20 novembre 2017
Peu à peu livré à lui-même depuis la crue du 22 janvier 2020, le site du lac de la plaine du Chalabreil sera très bientôt pris en charge. Comme l'indique un communiqué municipal, « Le démarrage des travaux concernant le lac de Chalabre est fixé au lundi 18 septembre 2023. A compter de cette date, les promenades sont interdites pour raisons de sécurité, et les différents accès seront fermés ».
Pour mémoire, les eaux du Chalabreil avaient franchi au début de l'année 2020, la digue artificielle d'un lac construit en 1980. En cause, un phénomène climatique d’exception qui mettra à jour les imperfections de la retenue, et entraînera au final la mise à sec du plan d'eau.
Au terme d’une étude réalisée par le bureau Artelia, trois scénarios susceptibles d’effacer du paysage les événements de janvier 2020, avaient rapidement mis en lumière la faible marge de manœuvre disponible, en raison avant tout des coûts d’investissement et d’exploitation, et de l’accessibilité aux financements.
Le premier projet préconisait le confortement de l’ouvrage d'origine et la sauvegarde du lac, mais il était soumis à de fortes contraintes techniques et réglementaires (chantier estimé à 490.000 € HT, plus la gestion de l’ouvrage, 5 à 7.000 € par an, et l’entretien et les travaux réguliers, 10.000 à 15.000 € par an). Le deuxième projet prévoyait la recréation du lit initial du Chalabreil avec un aspect paysager peu agréable, option rapidement écartée.
Ainsi restait l’option numéro trois (ci-dessus), laquelle prévoit l’arasement total de la digue et la recréation d’un lit mineur du Chalabreil, avec un terrassement par étages. Si l’ouvrage existant va hélas être effacé, la contrepartie réside dans la suppression des risques, une meilleure intégration environnementale, et un financement possible à 80% d’un coût estimé à 550.000 € HT.
Avec l'autorisation des travaux, le mois de septembre qui commence va donc coïncider avec un regain d'activités en amont de la Plaine du Pont-Neuf. Les travaux débuteront par la suppression des divers obstacles, avant un aménagement paysager et la restauration du cours d’eau du Chalabreil. Les accès aux parcelles de la rive gauche et un rétablissement du passage agricole sont également programmés, l'ensemble des travaux ne devant avoir aucun impact sur le lotissement du Lac.
Photo archives, Octobre 1999