Jacques Roques, un homme droit et respectueux des autres.
La nouvelle est parvenue de Carcassonne, Jacques Roques s'est éteint à l'âge de 90 ans, vendredi 28 novembre au domicile de son fils. Natif de Puivert où il avait vu le jour le 6 août 1924, Jacques Roques, enfant de chœur sur la paroisse puivertaine, avait suivi ses parents lors de leur installation à Chalabre. Il connaîtra le monde du travail dès l’âge de 14 ans, en intégrant l'effectif de l’usine Canat, et en prêtant ses services lors des vendanges familiales à Pezens.
Lorsque le deuxième conflit mondial éclate, il prend le parti de la Résistance pour rejoindre ses futurs compagnons du Maquis de Picaussel. Aux côtés desquels, le 14 juillet 1943, il dépose une gerbe au monument aux Morts de Chalabre, alors que la milice est très présente en Kercorb (Photo ci-dessous, debout 1er en partant de la gauche). Il participera à la libération du département de l’Aude, puis s'engagera dans les rangs de la 1ère armée française, sous les ordres du général de Lattre de Tassigny.
A son retour d'Allemagne et après la Libération, il épouse Juliette Bousquet, puis il relance sa vie professionnelle au sein des Docks Méridionaux. Successivement en poste à Belpech et Lavelanet, où naît en 1950 son fils Bernard, Jacques Roques ne néglige pas sa fibre sportive. Passionné de ballon ovale, il va évoluer sous le maillot du Stade Lavelanétien, de l'Union Sportive Chalabroise, et participera au " schisme XV-XIII ", intervenu en 1947. A la suite d'un différend avec le Comité du Languedoc, l'équipe chalabroise passe au Jeu à XIII, et en 1951, Jacques Roques et ses copains sont sacrés Champions de France Honneur, face à l'ENM Toulon (Photo ci-dessous). Il poursuivra sa carrière professionnelle à Pezens puis Carcassonne, mais en mars 1997, il a la grande peine de perdre son épouse Juliette. A l'heure de la retraite, il revient en Kercorb, où il retrouve ses amis d’enfance, ses compagnons d’armes, et ses chers partenaires de " l'équipe chalabroise ".
Jacques Roques laisse le souvenir d'un homme droit, qui aura su transmettre aux siens, comment il faut savoir accepter la défaite, avoir des limites, être juste et respectueux des autres. Au terme de la cérémonie religieuse célébrée lundi 1er décembre en l'église Saint-Pierre, et sous les drapeaux en berne, un dernier hommage lui a été rendu, avant que le cercueil recouvert du drapeau national, ne soit accompagné jusqu'au caveau de famille.
En ces douloureuses circonstances, sincères condoléances à son fils Bernard, à Sébastien son petit-fils, à son arrière petite-fille, à Jeannette son amie, à sa soeur Suzanne, à toutes les personnes que ce deuil afflige.
Avril 1999, Jacques Roques et ses compagnons de la 1ère armée française, lors de l'inauguration d'une stèle érigée à la mémoire du maréchal de Lattre de Tassigny.
Jacques Roques, un jour de rugby, au stade Jean de Mauléon (7e debout en partant de la gauche).