Ricardo Thys a vendu son entreprise pour réaliser son projet.
« Ricardo avait dit : mercredi je pars ! Dans le ciel indécis flottaient de gros nuages gris, pourtant Ricardo est parti. Du nord à l’est, du sud à l’ouest, Ricardo marchait ». Ici s’arrête la référence à Charlélie Couture, puisque Ricardo Thys, citoyen belge, marche toujours. Parti de Bruxelles le 4 avril dernier, à raison de 20 à 25 km par jour, via Chamonix et Fréjus, notre globe-trotter était tout dernièrement de passage dans la cité chalabroise. Après avoir parcouru près de 2.000 km, il s’est arrêté cours Sully, avant de se voir proposer le club-house du Tennis-club, pour une bonne nuit de repos.
Cette escale en Kercorb est un petit point dans le calendrier établi par Ricardo Thys, qui a projeté de boucler un périple de 65.000 km autour de notre vieille planète (il prévoit sept années). Comme il le précise en posant son sac, « marcher sur les chemins du monde est une aventure humaine qui apporte une richesse inestimable ». Sa motivation première consiste à prendre le temps, échapper au quotidien, choisir de faire ou de ne rien faire, profiter de chaque instant. Empruntant chemins de randonnée et routes peu fréquentées, Ricardo ne passe que dans les villages. S’il avance en toute liberté, il s’impose toutefois quelques contraintes : 5 € doivent lui suffire à passer la journée, sans carburant, ni carte bancaire, ni GPS. Afin d’aller lentement, pour que rien de ce qui peut être vu ne lui échappe, pour aller à la rencontre du monde, et pour démontrer qu’il n’est jamais trop tard pour entreprendre.
L’aventure se poursuit pour Ricardo Thys, parti vers l’Andorre via Fougax-et-Barrineuf, avant le franchissement des Pyrénées et la traversée de la péninsule ibérique. Après le Portugal, il reviendra sur Barcelone, puis embarquera pour les Baléares. Avant de filer vers l’ouest, vers d’autres continents, à pied, en voilier (embarqué comme équipier) et en vélo. « Pour attester que de par le Monde, les sentiments sont universels, l’amour, la joie, la tristesse, parfois la colère ».