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Suzon Poincheval nous a quittés

suzon poinchevalLe visage souriant de Suzon va manquer.

Un émouvant hommage était rendu dernièrement à Suzon Poincheval, née Alègre, enlevée à l’affection des siens et de ses nombreuses amitiés, dans sa 73e année. Généreuse, vivante, chaleureuse, disponible, elle laisse derrière elle une communauté désemparée par sa disparition brutale.

Suzon Alègre s’était éloignée jeune de la cité chalabroise, où elle était née le 25 février 1944, pour découvrir d’abord le pays normand. Ce qui ressemblait alors à un petit exil, ne sera que le début d’une belle vie d’aventures, familiales, amicales, professionnelles, partagées aux côtés d’Alain Poincheval, avec qui elle fonde un foyer le 12 avril 1966. Deux enfants vont grandir et elle prépare dans le même temps, son avenir professionnel. La Normandie, le Midi, la Bretagne, l’Auvergne, autant de destinations qui lui offriront « une vraie vie », telle qu'elle la désirait, et qu'elle rendait riche pour tous ceux qui la côtoyaient et l'accompagnaient, de près ou de loin. Sa fonction de cadre des services économiques et logistiques l’emmènera au final jusqu’aux Pyrénées-Orientales, et Les Escaldes, où elle prendra sa retraite en 2005.

Un temps libre dont elle va profiter dans le cadre du village natal qu’elle retrouve, et où elle s’investit dans des groupes et associations, comme les Restos du Cœur, le comité des fêtes, la restauration de la Chapelle du Calvaire, et bien autres activités et contacts, membre du jury du concours de tougnol, animatrice des ateliers tricot. Suzon Poincheval avait souhaité faire un don d’organe, « ses yeux vont continuer à regarder le monde».

En ce premier vendredi de juin, de très touchants témoignages de sympathie ont accompagné Suzon pour un dernier voyage. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à Alain, son mari, à Guillaume et Annabel ses enfants, à ses petits-enfants, à ses frères et soeurs, à toutes les personnes que ce deuil afflige.

Ode à Suzon

suzon poinchevalHier soir quand le soleil se couchait et que la lune s'éveillait derrière les larmes des nuages,

Suzon m'a dit :

« Alain, fais moi un papier »,

Comme le petit prince a dit :

« Monsieur, dessine moi un Mouton »

Alors j'ai dessiné, dessiné,

Et mon Petit prince s'est mis à danser sur le papier,

Il sautait de planète en planète et c'est lui qui dessinait dans ma tête.

C'était comme un feu d'artifice, il n’y avait ni printemps, ni été, ni automne, ni hiver,

Le ciel était si pur, le temps était absent,

Ses yeux étaient si clairs,

Il y avait la vie.

La lumière, la couleur et le vent les avaient et les ont clairsemés dans l’antre de l’en dedans.

Les planètes étaient des espaces de bonheur,

Des vibrations d'amour,

Des rêves éveillés, des matins de rosées, des perles de gouttes d’eau,

Des amours enlacés.

Ce fut un grand voyage spiralique où l’univers flottait.

Mon Petit Prince me tenait la main pour que je lui dessine encore et encore les rives du décor. Sa douce voix me chantait viens, viens,

« Là, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté ».

Et puis il s'est assis pour regarder l'azur et son soleil couchant loin des fracas du monde

et des déchirures du temps.

La vie rien que la vie d'un Petit Prince devenu si grand,

C'était Suzon

Bergère des moutons,

Gardienne du rire des Enfants.

Ton Alain 

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