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C'était hier : Ils ont joué à cache-cache avec l’Aneto

L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du vendredi 16 juillet 2004.

anetoUn dernier regard vers l’inaccessible Aneto, depuis le port de Venasque (photos archives juillet 2004).

Les randonneurs du Kercorb grisés par les premières chaleurs de juillet n’avaient pas hésité une seconde lorsque l’idée de gravir les 3404 mètres de l’Aneto leur fut proposée. La confection du paquetage n’étant qu’une simple formalité, il suffisait alors de prendre la route des Hautes-Pyrénées et de mettre le cap sur l’Hospice de France via Luchon.

A pied d’œuvre au douzième coup de midi, il était décidé de prendre de l’altitude au plus vite, après l’indispensable revue de détail. Le premier torrent franchi à 1385 m donnait aux sept marcheurs l’occasion d’essuyer le premier orage de l’après-midi. Sereine sous l’éclaircie, la cordée s’élèvera à travers les lacets menant à la cabane de l’Homme, pour atteindre le refuge de Vénasque perché à 2240m.

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Une pause devant le refuge de Venasque

Accueillis par le chat de la maison venu en éclaireur et par le sourire d’Emma la maîtresse des lieux, les marcheurs vont souffler un moment devant le bleu profond d’un lac sur lequel flottent encore les derniers blocs de glace de l’hiver 2003.

anetoEncore un effort et l’altimètre de Raymond affiche 2450 m, avec en prime une vue imprenable depuis l’échancrure du Port de Vénasque où l’équipe chalabroise découvre une vue grandiose sur le massif de la Maladetta. En contrebas, la cascade « del Aiguallut » déverse des trombes d’eau vers un Trou du Toro qui conserve tout son mystère, le tout à quelques mètres du refuge de la Rencluse où les Chalabrois sont attendus pour la nuit.

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Au sec et au chaud dans le refuge de la Rencluse

Précédant un soleil qui finalement ne se lèvera pas, les lampes frontales sont de sortie dès 5 h du matin, elles mêmes précédées par une pluie discontinue qui va ruiner les espoirs de nos randonneurs.

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Chaussés de leurs crampons et enveloppés dans des ponchos passablement gênants, ils devront déclarer forfait dans une brume compacte, après trois heures de marche et à quelques mètres seulement du Portillon Supérieur (2870m). Le retour au refuge ne laissera qu’une seule alternative, la sieste, comme au bon vieux temps des colonies de vacances. Au troisième jour d’une météo définitivement morose, Damien, Denis, Jean, Michel, Raymond, Yves et Christian vont abandonner l’idée de trinquer sur le toit des Pyrénées. En promettant de revenir au plus vite, histoire de régler une bonne fois leur pas sur le pas de Mahomet. La cordée chalabroise repassera par le refuge de Venasque, pour prendre congé de Emma et de son chat, autour d’une bonne tartiflette, avant d’abandonner la montagne à ses brumes.

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