Il y avait là une très grande fabrique de savon noir, avant et après la Révolution. De la savonnerie Lasale, rue d'En Plumet, il ne reste aujourd'hui qu'un beau vestige triste (photo). Lequel est parvenu à traverser le temps avant d'inspirer JIEL, pour un poème intitulé « Le puits ».
Le puits
Plus de chaîne sur la poulie rouillée
Le seau de bois s'est brisé dans ce trou mouillé
Une mousse noire épaisse sur le fond mystérieux
Lumière proche et si lointaine de ce coeur pierreux
Nul ne cherche la vie dans ces ténèbres aveugles
Personne ne vient se pencher sur la chaude margelle
Céans les cailloux n'agitent plus l'onde profonde
Le silence fait écho aux silences qui se morfondent
Sombres et prolifiques des guirlandes de lierre
Vers le soleil s'étirent ultimes tortures de pierre
Ivre d'une haine morbide l'envahisseur poursuit
L’oeuvre de destruction lascive tout au fond du puits
L'araignée cruelle dans sa toile a élu domicile
Piégeant mouches et moustiques devenus dociles
Cafards et scarabées s'activent dans le cresson
De cette lugubre ménagerie soudain surgit un frisson
Une chenille perdue se départie de son corps
De frêles pattes tremblantes vont défier la mort
Quelques frémissements d'ailes dorées
Le périple commence vers la lumière adorée
Le courageux trublion à la conquête du monde
Voltige et virevolte devant la paroi ronde
La clarté se rapproche la lumière apparaît
Dans le bec d'une hirondelle le papillon disparaît
JIEL
Commentaires
Bonjour,
Photo je pense de Mr Monier qui habitait juste en face, pour nous les gens du "Barry" c'était le puits " d'Isaure !
Un jeu, attraper des grenouilles sous le pont neuf et de les déposer dans ce puits protégé par un grillage pour animer les soirées des riverains.