L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 6 décembre 1996.
La décrue est amorcée sous le pont du Blau (Photos archives, Décembre 1996).
La brusque montée des eaux de l’Hers, du Blau et du Chalabreil conjuguée avec le réveil du Béal, charriant des flots noirs et chargés, a plongé certains riverains chalabrois dans l’angoisse durant toute la nuit de samedi à dimanche. Malgré les importants travaux d’aménagement effectués voilà bientôt dix ans dans les lits des trois cours d’eau chalabrois, les résidents du quartier du Moulin et du Pont de l’Hers ont à nouveau été contraints d’évacuer en catastrophe leur rez-de-chaussée. De nombreux dégâts sont à déplorer en dépit de l’action efficace des sapeurs-pompiers du centre de secours Jean Cabanier, mobilisés dès les premières heures de la soirée. Vers 2 h du matin, alors que la crue arrivait à son point culminant et que les commentaires allaient bon train sur le pont du Blau et sous les parapluies, certains pouvaient s’émouvoir d’une telle situation, évoquant même l’inefficacité du barrage de Montbel. Or, il faut savoir que les vannes de la retenue ariégeoise restent systématiquement fermées dès lors que l’Hers roule des flots trop boueux, ce qui était le cas en ce dernier samedi de novembre.
Au lever du jour, dimanche matin, alors que la décrue s’amorçait avec l’arrivée du soleil, les hommes de l’adjudant-chef Alain Cayrol et les employés des services communaux étaient encore à pied d’œuvre pour entamer la longue phase de nettoyage.