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C’était hier : « Vei fan les ans que tueron Fluris ! »

L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 23 décembre 1996.

Fluris trio 1996.JPGRue des Cloutiers, un trio de quinquagénaires se retrouve contraint à effectuer une réparation de fortune (Photo archives, décembre 1996).

Il faut imaginer Fluris heureux au soir de ce samedi 14 décembre 1996, à l’heure où se pressaient sous la halle de Chalabre, une nuée d’enfants traînant derrière eux, des équipages métalliques plus originaux les uns que les autres, mais tous confectionnés pour un même objectif : faire du bruit ! Voilà comment la célébration de l’anniversaire de la mort de Fluris a réuni plusieurs générations de Chalabrois, passionnés de légende, cultivant pour certains la nostalgie de leurs jeunes années, et en tout cas disposés à perpétuer la tradition. Bien sûr les temps changent, le progrès fait rage, mais après bientôt trois siècles, Fluris fascine encore les gens du Kercorb.

fluris 1996

Si les premiers jours de décembre avaient offert le grondement sourd des eaux du Blau en furie, les rues chalabroises résonnaient en ce lendemain de Sainte Luce de milliers de bruits d’un charivari orchestré à la perfection, chacun possédant sa propre partition. Sous une fine pluie de fin d’automne, ils étaient plus de cent à défiler et à scander le nom de Fluris, de la halle au Cazal par la rue des Pénitents Bleus ou encore la rue des Cloutiers, échangeant leurs traîneaux ou effectuant des réparations de fortune. Au douzième coup de l’horloge de la rue Sainte-Marie, la cité retrouvait son calme. Heureux mais flapis, les plus petits regagnaient leur lit, tandis que les plus grands réunis place Espérance-Folchet goûtaient le silence d’une nuit qu’ils espéraient sereine… Dans les bois de la garenne du château de Mauléon, résonnait encore un dernier « Vei fan les ans que tueron Fluris ! ».

fluris 1996

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A l'heure du chocolat chaud, pour réchauffer les coeurs

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