L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 1er août 1998.
Par chance, le Pradel n’était pas dans le brouillard
Photos archives, juillet 1998, de gauche à droite, César Martinez, François Lopez, Guido Calvène, Monique Rault, Francis Amouroux, Patrick Rault, Robert Béret.
Comme chaque année à l’approche du mois d’août, les cyclotouristes chalabrois voient leurs rangs diminuer, étalement des vacances oblige. C’est donc un peloton clairsemé qui est parti dimanche à l’assaut du col du Pradel, via Puivert, le tunnel de Lescale et les rives d’Espezel. Le démarrage sera assez laborieux dans la mesure où certains vélos quittant leur clou à la hâte ne présentaient pas les meilleures garanties. Et à l’entrée de Villefort, premier incident mécanique, arrêt forcé devant la forge de Roger Rousé. Les mécanos vont faire merveille, une vieille habitude qui permettra aux belles mécaniques de se remettre très vite en selle.
Dans la fraîcheur matinale des bois de Picaussel, les CCC emmenés par leur vice-président César Martinez vont perdre un compagnon de balade. Victime d’un traître coup de fringale, Denis va rebrousser chemin malgré l’intervention et le soutien de Guido et François, fidèles et efficaces préposés à l’intendance. Dans la vallée du Rebenty, les six cyclos ragaillardis par une descente en roue libre mettent le cap sur les 1 680 mètres du col du Pradel, saluant les pêcheurs et remerciant au passage et pour leurs encouragements, les douze habitants de La Fajolle.
Au terme d’une ascension au train, les vaches du Pradel sont là qui vont regarder passer des vélocyclistes heureux et pour cause, aujourd’hui, le Pradel n’est pas dans le brouillard. Dès lors, le point de vue est splendide, au loin se détachent les pics familiers du Saint-Barthélémy et du Soularac. Droit devant, le plateau de Bonascre a revêtu les couleurs de l’été et le col de Chioula adresse un signal amical à Robert, Monique, Patrick, César, Francis et Christian. En bas, confortablement assis à l’ombre des berges du barrage d’Ascou, les CCC aux petits soins pour un président d’honneur les honorant de sa présence, ne verront pas les nuages sournois s’amonceler au-dessus des thermes d’Ax. Sous la menace de l’orage, les cyclos du Kercorb décident de modifier leur feuille de route, Vaychis et la route des Corniches, ce sera pour un autre jour. Retour par le plateau de Sault, le col du Boyer et Rivel, jusqu’au siège café de la Paix où les cyclos décident d’un commun accord de s’autoriser quelques jours de vacances.