Il est bien lointain le temps où les vendangeurs du pays chalabrais attendaient l’autocar de la société Bergada, en partance vers les « pays bas », vers Coursan et le domaine de Céleyran. Installé aux côtés du chauffeur depuis Fougax-et-Barrineuf, Monsieur Rosalin, chef de colle, vérifiait à chaque arrêt, dont celui de Chalabre, qu’il ne manquât aucun cueilleur ou porteur à l’appel.
Tout dernièrement, quelques Chalabrois ayant vécu ces épisodes quelque peu oubliés, ont refait le chemin à l’envers, pour traverser le petit village de Fougax-et-Barrineuf, et s’engager au cœur des Gorges de la Frau. Objectif annoncé, atteindre les vestiges du Basqui, ou du moins ce qu’il reste d’un hameau qui fit la une en 1925, alors qu’une épidémie de « picote » (une forme de variole) faisait rage aux confins de l’Ariège et de l’Aude. A la manière d’un pèlerinage, nos marcheurs ont poussé l’effort jusqu’à une sépulture abandonnée au pied du pic Saint-Barthélémy, dans laquelle reposent Marie Pelofi (40 ans), sa fille Marguerite (17 ans) et un petit garçon mort à la naissance.
Le magazine Midi, supplément de l’Indépendant publié le dimanche 19 juillet dernier, offre un éclairage plus détaillé sur cet épisode méconnu du siècle dernier, sous la plume de Laurence Turetti.
L'Hers-Vif, perdu dans les Gorges de la Frau
Les vestiges du hameau du Basqui font face à la carrière de talc de Luzenac
Une sépulture au pied de la montagne de Tabe