Au terme des épisodes précédents (6 et 13 avril), les deux listes candidates aux suffrages des électeurs chalabrois s'étaient retrouvées dos à dos. Après que Jean-Jacques Tournié eut été démocratiquement élu au soir du 6 mai 1888, et après que Paul Bézard maire sortant, ait intenté auprès de la préfecture, un recours accepté par cette dernière.
Une décision qui avait motivé de la part de Jean-Jacques Tournié, la saisie du Conseil d'Etat, et une lettre de protestation adressée au préfet, avec copie transmise au journal Le Courrier de l'Aude :
La suite de cette lettre donne une argumentation solidement étayée, conclue par ces mots :
La lettre était suivie d'une appréciation assez personnelle de la rédaction du journal, qui aurait du mal à trouver sa place aujourd'hui dans les colonnes de la presse quotidienne :
Un nouvel article est adressé par Jean-Jacques Tournié au Courrier de l'Aude. Extraits :
En date du 8 juin, « un groupe de républicains indignés » adresse une lettre au Rappel de l'Aude :
L'indignation ne semble pas faiblir, à en lire un nouvel article de ce même « groupe de républicains indignés », publié le 19 juin et toujours dans le Rappel de l'Aude :
Le 24 juin paraît dans le Courrier de l'Aude, ce bref communiqué:
Le 21 juillet, l'industriel Jean-Jacques Tournié est relayé par son adjoint Marcellin Cabrier notaire, qui écrit au Rappel de l'Aude :
Au final, l'invalidation de l'élection par la préfecture de l'Aude sera elle-même invalidée par le Conseil d'Etat, et le nouveau conseil municipal emmené par Jean-Jacques Tournié sera installé avant le mois d'août 1888. Les Chalabrois prendront acte, certainement satisfaits de voir enfin les affaires de la ville, devenir le centre d'intérêt des élus.
Jean-Jacques Tournié occupera les fonctions de premier magistrat jusqu'en 1896, date à laquelle lui succèdera Osmin Laffitte.
Le point final est offert par les annonceurs des années 1800
1er février 1880 journal La Fraternité