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sonnac

  • C’était hier : La décharge de Sonnac réhabilitée

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du dimanche 18 avril 1993.

    sonnac,district du chalabraisIl n’y a plus de décharge à Sonnac-sur-l’Hers (photo Patrice Garcia, avril 1993).

    Depuis la mise en place de son nouveau système de collecte des ordures ménagères et autres encombrants, le canton de Chalabre fait la chasse à ses décharges. Après avoir travaillé à la résorption des décharges dites sauvages - dont celle qui était située sous le château de Puivert - le S.I.V.O.M. aujourd’hui reconverti en District, vient de gommer du paysage le dernier point noir : la décharge de Sonnac n’existe plus.

    Fermée depuis le mois de juillet 1991, la décharge cantonale de Sonnac-sur-l’Hers était l’ultime tâche sombre dans un paysage verdoyant qui clame haut et fort sa vocation touristique. Sa réhabilitation achevée, elle est aujourd’hui définitivement rayée de la carte. Continuant l’œuvre entreprise par le S.I.V.O.M., le tout jeune District du Chalabrais vient ainsi de mettre un terme à sa politique d’effacement de ces lieux disgracieux.

    En fait, l’emplacement de Sonnac avait servi de transition entre l’ancien système – archaïque – de collecte des ordures et encombrants, et le nouveau schéma mis en place dans le canton de Chalabre avec le quai d’apport et l’enlèvement régulier des déchets. Le site de Sonnac n’ayant plus sa raison d’être, il était logique qu’il soit réhabilité. C’est l’entreprise Rescanières, de Moulin-Neuf, qui a accompli cette mission en procédant d’abord au nettoyage des lieux, avant d’enfouir les décombres sous des tonnes de terre. Un programme de reboisement des 11 hectares de la parcelle complètera cette action en faveur de l’environnement.

    1 M.F. d’investissement     Pour procéder à la fermeture de toutes les décharges qui polluaient le canton, le District du Chalabrais aura en tout investi, à terme, près de 1 M.F. Pour cela, il a bénéficié notamment de subventions européennes par le biais des PDZR (plan de développement des zones rurales). L’agence ADEME, la direction départementale de l’agriculture et le Conseil général de l’Aude ont également subventionné l’opération, le District puisant dans ses fonds propres pour compléter le financement du programme.

    Les travaux avaient commencé au mois de janvier, ils ont été menés tambour battant. Jeudi dernier, les responsables du District accompagnés de leurs partenaires, ont effectué une visite sur le terrain pour constater qu’à Sonnac, le paysage a retrouvé son vrai visage, la main de l’Homme ayant rétabli ce qu’elle avait jadis altéré.                          

  • Helmut Thomas, partisan de la Liberté

    A la faveur de l’hommage rendu le 2 août dernier, aux cinq maquisards tombés sous les balles de l’occupant allemand dans l'embuscade du col de la Flotte, un témoignage nous est parvenu, émanant d’Alain Bonnery, domicilié à Nébias : 

    stèle col de la flotte,sonnac,helmut thomas« Quand Helmut Thomas est parti d'Allemagne, il est resté caché pendant plusieurs semaines chez mes grands-parents paternels à La Digne d'Aval, où sa femme l'a rejoint. Il y était sous le couvert d'un « cousin alsacien » de ma mère, qui était alors fiancée avec mon père. Ce qui est intéressant, c'est que le village recevait souvent la visite de soldats allemands en poste à Limoux. Certains avaient même lié connaissance avec la population, et comme la maison de mes grands-parents comptait plusieurs jeunes filles, les visites de ces soldats y étaient assez fréquentes !!! Un jour, un des soldats a glissé à ma grand-mère : « Vous direz à votre cousin alsacien de Francfort, qu'il va y avoir un contrôle dans deux jours. Il faut qu'il parte vite ».
    C'est là qu'Helmut a rejoint illico le maquis Faïta. Quant à sa femme, elle est repartie vers la région parisienne et personne de chez nous, n'a jamais eu de nouvelles. Il faut enfin préciser que tous deux étaient des communistes allemands ».

  • Le projet éolien à Sonnac et Corbières inquiète

    Le projet d'un parc éolien sur les hauteurs du Val d'Ambronne provoque une salve de protestations de la part des habitants et des élus. Eolien ter bis.jpg

    «Préservez nos paysages», «Ce n'est pas de l'écologie mais du business», «Oui à l'énergie solaire individuelle», «Vive le Kercorb libre, les promoteurs éoliens dehors», «L'éolien tourne au saccage de la nature», «Un pays sage respecte ses paysages». Tels étaient quelques uns des slogans que l'on pouvait lire samedi 19 septembre sur la petite place de Sonnac sur l'Hers (photo ci-dessus) où l'association « Cri du Vent » avait donné rendez-vous à ses membres, pour une manifestation visant à dénoncer la création d'un parc éolien sur les hauteurs du Val d'Ambronne. Un rassemblement qui n'avait pas été programmé par hasard devant la mairie de Sonnac puisque Daniel Lefebvre, maire de la commune, s'est positionné en faveur du projet, soutenu par l'ensemble de son conseil municipal, avec leurs homologues de Corbières.

    Eolien bis.jpgPrès de deux cent opposants étaient ainsi réunis, motivés par un seul et unique objectif, « mettre en avant les vices cachés d'une énergie à l'image vertueuse mais dont les impacts sur l'environnement ne sont pas négligeables ». A la faveur d'une prise de parole sur le perron de la mairie, Jean-Louis Patisson président du « Cri du Vent » dressait l'inventaire des conséquences économiques et écologiques d'un plan qui prévoit l'installation de 18 aérogénérateurs de 74 m de haut, ancrés sur des socles de 1500 tonnes de béton et 60 tonnes de ferraille (6 à Matou, commune de Sonnac et 12 à Corbières). Il dénonçait également la position de certains élus, « qui hier encore accompagnaient avec enthousiasme les projets de tourisme rural, et qui sont aujourd'hui prêts à  transformer le territoire en zone industrielle éolienne ».Eolien.jpg

    Daniel Lefebvre soutenu par les conseillers municipaux élus, était présent parmi les manifestants armés de panneaux aux messages explicites. Une présence symbolique et sans prise de parole, pour un premier magistrat déterminé à ne pas faire l'impasse sur l'apport financier généré par la mise en service de cette « Zone de Développement Eolien ». Projet que la majorité des délégués de la communauté de communes du Chalabrais n'a pas accepté, à l'issue d'un vote en assemblée générale. La demande de compétence pour la gestion des énergies renouvelables a ainsi été mise en minorité, car elle sous-entendait la création de cette ZDE à l'échelon cantonal. Pour l'heure donc, seules les communes de Sonnac et Corbières restent favorables à l'installation de ce parc éolien.  

    Au terme de son intervention, Jean-Louis Patisson rappelait que l'action de « Cri du Vent » ne se résume pas une opposition aux énergies renouvelables mais est essentiellement une réaction face aux initiatives d'industriels issus du domaine privé, ERDF n'étant en aucun cas maîtresse d'ouvrage. Il invitait ensuite les manifestants à rejoindre le chef-lieu de canton, en cortège, encadré par la gendarmerie nationale et ouvert par les maires et conseillers, Yvette Canet (Gueytes et Labastide), Monique le Minez (Peyrefitte du Razès), Gérard Joulia (Courtauly), Paul Coëffard (vice président de la CCC et adjoint de Gueytes), Henri Tisseyre (Lignairolles), Jean Roman (Monthaut) Jean Beaudeuf (Pomy) et encore Jean Huillet (maire de Camon) ainsi que des conseillers des communes de Saint-Benoît et Roumengoux.

    Dans un climat bon enfant (cf photo ci-dessus), près de 180 personnes ont investi la départementale 16 afin de rallier Chalabre et son marché, avant une halte finale sur le Cours d'Aguesseau, face à l'Office de Tourisme du Quercorb. Une dernière intervention de Jean-Louis Patisson et Jean-Luc Bénet clôturait cette journée de contestation, qui met plus que jamais en lumière la complexité de la situation : quelles sources d'énergie pour le futur ? Faudra-t-il prendre le risque d'industrialiser les campagnes et leur faire perdre du même coup toute leur authenticité ? Samedi en Val d'Ambronne et Kercorb, le front du refus a forci, et l'éolien n'a pas échappé au vent des critiques.

    Cri du Vent Sept 2009 Manif 012.jpg

        Le cortège encadré par la gendarmerie nationale et ouvert par les élus du canton, entame la marche vers Chalabre.

    Note au lecteur : Les chiffres concernant le nombre des éoliennes et leur dimensions ont été modifiés, par rapport à l'article paru dans l'édition papier de L'Indépendant du 22 septembre.