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Chasse-neige d’antan

L’article mis en ligne ci-après, avait été publié dans l’édition de l’Indépendant du mercredi 28 février 1996. Ce petit retour frisquet vers le siècle dernier, est un dernier salut adressé aux saints de glace, dont la période prendra fin au soir de ce 25 mai, avec la célébration de Saint Urbain. L’occasion de revenir également sur un petit événement, qui avait alors secoué au sens propre comme au sens figuré, le pays chalabrais. Il était 2h 46’ dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 février, quant un long bruit sourd avait parcouru la capitale du Kercorb. Plus d'un Chalabrois s'était alors retrouvé assis au milieu de son lit, persuadé que l'heure du jugement dernier était arrivée. Et puis non ! Mais quand même ! Enregistré sur les instruments de l'Institut de physique du globe de Strasbourg, un tremblement de terre d’une magnitude de 5,6 sur l’échelle de Richter (qui en compte 9), venait d’être ressenti sur une zone ayant pour épicentre le village d’Axat. Une dizaine de répliques seront encore enregistrées jusqu’à 3h 15, lesquelles ne feront que très peu de dégâts. Pour la petite histoire, il faut préciser que dans le même temps, le pub « le Totem » ouvrait pour première fois ses portes du côté de Montjardin, à l’initiative d’Olivier Serrus, auquel nous adressons un salut amical.

frédéric paillardManon et Frédéric ont sillonné sans relâche les rues de Chalabre (photo archives, Février 1996).

A peine remis de leurs émotions dominicales provoquées par les sautes d’humeur d’une écorce terrestre en mal d’exercice, les Chalabrois voyaient fondre sur eux de lourds nuages gris qui allaient en très peu de temps, blanchir le Kercorb. Au petit matin du mercredi 21 février, 10 à 15 cms de neige étouffaient le moindre son, mais un chuintement particulier parvenait tout de même aux oreilles des quelques téméraires qui se risquaient à pointer le nez entre leurs volets entr’ouverts.

Paralysées par une neige tombée en abondance au cours de la nuit, une à une, les artères du centre-ville redevenaient carrossables, grâce notamment à la louable initiative d’un Chalabrois qui aime conjuguer le verbe rendre service, par tous les temps. Un drôle d’attelage aussi singulier que sympathique a ainsi permis de rendre les pavés aux piétons, depuis la rue des Cloutiers en passant par la rue des Pénitents blancs ou la rue des Boulangers. Guidée par Frédéric Paillard son maître, Manon, jument comtoise de 11 ans, a sillonné les petites rues, tractant derrière elle une étrave en bois dont l’efficacité a favorisé un rapide retour à la normale. Grandement apprécié par les Chalabrois, qui adressent leurs vifs remerciements à Frédéric, et à Manon son fidèle compagnon.   

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