Un hommage était rendu dernièrement à Claudine Pech, décédée à l'hôpital local des hauts de Bon-Accueil, à l'âge de 80 ans. Son souvenir honoré aux premiers jours d'avril en l'église Saint-Pierre, a permis à parents et amis de dire au-revoir à un personnage de la cité, figure du cours Colbert.

Claudine avait vu le jour le 10 juillet 1933 à Chalabre, et était la dernière née au sein d'une famille d'agriculteurs déjà riche de six enfants. La malice qui animait la petite Claudine, dont elle ne se départira jamais, l'avait aidée à surmonter une entrée précoce dans la vie active. Travaillant d'abord dans l'entreprise de cartonnage Franzone, elle intègrera dans les années 1950, l'effectif de la manufacture de chaussures Canat. Où son énergie, son courage et sa ténacité, seront remarqués, Claudine n'hésitant pas à assumer régulièrement des travaux réservés à ses collègues masculins.

Une grande partie de ses loisirs était consacrée à l'église, présente au presbytère auprès de l'abbé Raymond Fourtanier, chantant le dimanche à l'office, et récitant le rosaire chaque soir du mois de mai. Après le décès de sa maman, survenu en 1985, Claudine décidera de cesser toute relation avec sa famille, laquelle, à regret, respectera ce choix. Dès lors, Claudine évoluera dans un environnement fait de solitude, assise sur le perron de la maison familiale, ou se rendant à l'église Saint-Pierre aux côtés de sa bicyclette, pour assister à la messe, ou pour accompagner un paroissien jusqu'à sa dernière demeure.

Chacun se souviendra de ces petits papiers, qu'elle distribuait de manière confidentielle, et sur lesquels étaient annotés d'énigmatiques indices. Comme des pistes qui au final, n'étaient peut-être pas aussi extravagantes qu'elles pouvaient paraître.

Sous les cèdres du cimetière Saint-Pierre, le cours Colbert et Chalabre étaient là pour témoigner leur affection à Claudine, et effacer enfin cette distance qu'elle s'évertuait à entretenir. En ces douloureuses circonstances, très sincères condoléances à la famille.