Louis Arcizet, fidèle porte-drapeau des Déportés du travail (Photo archives, Cérémonie du 19 mars 2013).
Mardi 8 mars, un dernier hommage était rendu à Louis Arcizet, domicilié rue du Capitaine Danjou, décédé à l’âge de 94 ans. Originaire de Tréziers où il était né le 1er avril 1922, Louis avait fait ses premiers pas dans la vie active, en qualité de sondeur pour le compte de la SNPA (Société Nationale des Pétroles d'Aquitaine). Engagé dans les travaux de forage sur le site d’Autajou (commune de Tréziers), il est requis en 1943 pour le service du travail obligatoire.
Affecté dans une usine à Saint-Valentin (Autriche), il ne retrouvera les siens qu’en 1945, après deux années de déportation du travail. Louis reprend son activité de prospection dans la région de Mirande (Gers), où il fait la connaissance d’Hortense, sa future épouse. Tous deux rejoindront le pays chalabrais pour s'installer à Sonnac-sur-l'Hers, puis à Chalabre, et verront grandir trois enfants à leurs côtés. Tour à tour employé à la manufacture de chaussures Canat et aux Cartonnages Franzone, Louis n’hésitait jamais à proposer ses services, dans le cadre d’une retraite très active.
Les Chalabrois garderont le souvenir de Louis, au guidon de sa mobylette, ou scrutant les montagnes depuis le Pont-Neuf et dès la première heure, vêtu de son éternel bleu de chauffe, au cas où. Sa présence assidue dans les rangs des associations d’anciens combattants lors des cérémonies, l’avait naturellement amené à accepter la fonction de porte-drapeau, qu’il occupait depuis 1980.
Au terme de l’office célébré en l’église Saint-Pierre, le cortège précédé par les drapeaux en berne, a accompagné Louis Arcizet vers sa dernière demeure. Louis repose désormais aux côtés de son épouse Hortense, décédée en juin 2013, et André son beau-fils, disparu en novembre 2010.
En ces tristes circonstances, sincères condoléances à Jacques, Lulu et Evelyne ses enfants, à ses petits-enfants et arrière petits-enfants, à toutes les personnes que ce deuil afflige.
En août 2014, Louis Arcizet était revenu à Tréziers, pour célébrer les cent ans de sa sœur Marie-Jeanne.
Louis Arcizet (au dernier rang, 5e en partant de la droite), lors d’un rassemblement après-guerre, devant l’Hôtel de France.