A l'image de la saison 2019-2020 de rugby qui a officiellement pris fin hier (décision arrêtée par la FFR), la visite de sa Majesté Badaluc va vraisemblablement être différée à une année ultérieure. Une situation inédite, qui invite à regarder dans le rétro, vers des festivités carnavalesques célébrées hier.
Au printemps 1977, un Ecossais s'invitait sur les cours. La toute nouvelle confrérie du « Pitcharra Club » était là pour saluer Badaluc IX. De gauche à droite. Debout : Robert Baro, Elizabeth Villena, Geneviève Sampietro, Henri Rouby, Serge Gallardo, François Lorca, Jean Lorca, Annie Plauzolles. Accroupis : Christian Amouroux, Pierre Llopis, Patrice Rodriguez, Lison Larroque, Jean-Paul Subreville, Christian Moralès, Patrick Pizon, Visitation Lorca, Richard Conte. Sur le tracteur : Jean-Jacques Conte, Jean-Jacques Plauzolles, Jojo Gracia, Vincent Amouroux, Suzette Ferrier. Photographe officiel : Jean Plauzolles.
Cette confrérie aujourd'hui bien rangée au rayon des souvenirs, vit le jour à l'initiative de Christian Amouroux, décédé en juillet 2000 (photo ci-contre). Ariégeois exilé en Kercorb de par ses obligations professionnelles et secrétaire de mairie Cours Sully, il nourrissait pour la montagne une passion qu'il avait su transmettre à ses nombreux amis chalabrois.
C'est ainsi que naquit un beau jour de 1977, le « Pitcharra Club », orthographe déposée et association très officielle, dont le siège s'établissait au café Tournois. Chacun était le bienvenu, il suffisait de prêter serment sous la bannière de la confrérie (photo ci-contre).
D'une randonnée sur les pics environnants conclue par une nuit au refuge, à une soirée festive au siège, avec la complicité de Simone et François, personne n'oubliait d'honorer en chanson « la mosca en bicicleta », ou les « petits champignons » du bois mouillé. L'occasion faisant le larron, c'est tout à fait par hasard, à la faveur d'une fête du tabac, à Plavilla, que la joyeuse troupe aura la révélation de prédispositions insoupçonnées (photo ci-dessous).
De gauche à droite : Richard Conte, Pierre Llopis, François Lorca, Jean-Marc Almecija, Serge Gallardo, Jean-Paul Subreville, Patrick Pizon.
Cette première prestation exécutée ès qualité Majorettes du Kercorb, quoique très réussie, n'en appela pas d'autres. Au grand désespoir d'un porte-étendard pourtant prêt à relever le défi (photo ci-dessous).
Egalement très en vogue, les descentes sur l'Hers à bord d'embarcations de fortune, et les paris un peu fous et souvent tenus.
La bonne humeur constante qui régnait au sein de la confrérie n'empêchera pas le « Pitcharra Club » de traverser quelques zones de turbulences. Les uns prétendaient être capables de monter au St Barth et d'en descendre, sur des patins à roulettes (les documents écrits et signés sont disponibles). D'autres, par exemple, soutenaient mordicus que le pic Saint-Barthélémy est plus haut que le Soularac, et vice-versa. Le temps qui a passé n'a pas apporté de réponse, mais les montagnes de Tabe sont toujours là, aussi imposantes et attirantes. Quant à l'esprit « Pitcharra Club », il n'a peut-être pas complètement disparu avec son initiateur. Il suffit pour s'en convaincre d'être présent certains soirs de juillet sur les hauteurs du Cazal.
En altitude, dans la chaleur d'un refuge au Saint-Barth
Retour en plaine, dans la chaleur du siège Café Tournois
Commentaires
Super !!!!
Superbe ce petit retour en arrière, qui aurait bien sa place dans "il était une fois Chalabre". Il y avait encore assez d'eau dans nos rivières. Merci pour ce rétro
oh la la je découvre la petite histoire de Chalabre avec des visages bien connus... par contre la photo avec l'insubmersible c'est sur le Blau et non l'Hers, c'est même devant chez mes parents... et je me souviens les avoir vu passer ... merci c'est sympa de les redécouvrir...
Bonjour Rolande,
Effectivement, la photo montre bien les matelots de l'Insubmersible à la manœuvre sur le Blau. Ils étaient en réalité déjà préoccupés par une autre manœuvre, plus délicate celle là, qui les attendait juste à l'embouchure de l'Hers. Au final ils la réaliseront, une fois seulement, et avec succès. Depuis, nos mariniers d'eau douce se plaisent à rappeler à qui veut les entendre, qu'ils ont dompté la rivière Hers. Mais la photo est bien prise sur le Blau, qui entre nous, vaut bien l'Hers. Que des cabots ces mariniers.
Bonne soirée.