Avec l'arrivée du mois de décembre, déjà, JIEL est de retour et propose une évocation du temps qui passe. Laquelle ne devrait pas laisser insensibles les soixantenaires de l’année 2020, que l'état-civil indique nombreux en Chalabrais. Ils se reconnaîtront certainement, même un peu.
Bobine de ma vie
Dans une rue étroite et pleine de vie
Je découvre le monde et son lot de folies
Entre soeurs aimantes et parents ravis
Tout est si simple dans mes rêves jolis
Et l’eau coule sous le pont vieillissant
Je regarde tourner le monde impuissant
Que les vieux sont jeunes quand on a dix ans
L’amour s’empare de mon être fragile
Insouciance coupable d’avenir prometteur
Nul ne peut m’écarter d’une si jolie fille
Dans tes yeux enjôleurs je dépose mon coeur
Et l’eau coule sous le pont vieillissant
Je regarde tourner le monde impuissant
Que les vieux sont cons quand on a vingt ans
Nous avons su construire le plus bel écrin
Pour y déposer nos bijoux de bonheur
Cet amour sans limite qui jamais ne prend fin
Notre vraie richesse nos uniques valeurs
Et l’eau coule sous le pont vieillissant
Je regarde tourner le monde impuissant
Que les vieux sont sages quand on a trente ans
Confort d’existence et métier inquiétant
Mes limites physiques déjà atteintes
Un jour tout se transforme devient différent
Je navigue serein entouré et sans crainte
Et l’eau coule sous le pont vieillissant
Je regarde tourner le monde impuissant
Que les vieux sont curieux quand on a quarante ans
L’expérience s’affirme et s’invite sous mon toit
L’entourage ne voit plus qu’elle à travers moi
Suis-je vraiment le même ou un être sans foi
Je m’efforce de paraître pour cacher mon émoi
Et l’eau coule sous le pont vieillissant
Je regarde tourner le monde impuissant
Que les vieux sont heureux quand on a cinquante ans
Les rides se creusent mes paupières s’affaissent
Seuls les regards d’amour embellissent les ombres
Je ne crois plus en moi qu’à travers la jeunesse
Je vous ai tant aimé dans ma vie sans encombre
Et je me penche sur le pont vieillissant
Je regarde sombrer le monde impuissant
Que les vieux sont vieux quand on a soixante ans
JIEL
Commentaires
Merci à JIEL pour ces magnifiques poèmes qui égayent ces longues journées de confinement. Belle poésie remplie de vérité et de sous-entendus, non seulement destinée aux Chalabrois et ni aux soixantenaires de l'année 2020.
J'adore ce pro de la rime et j'en redemande.
Amicalement, Bernard.
Merci Bernard pour ce commentaire très élogieux. Ces mots venant de l'érudit de la poésie que tu es me touchent particulièrement.
A très bientôt...
JIEL
A Jiel et CC
Franchissons pas à pas le fuseau de la vie,
Comme le font si bien ces deux quand on les lit.
A l'imagination fertiles et plumes délicates,
S'ajoute humilité dans les rimes ardentes.
Mâtinés de nature, plein de mélancolie,
Cette vie de toujours frangée de nostalgie.
Quand J et C nous content avec talent,
Débordants de passion sur la fuite du temps.
Mais si le gui tout neuf arrive avec l'année,
Tressons leur sur le champ, couronnes de laurier.