L’article mis en ligne avait paru dans l’Indépendant, édition du jeudi 7 février 2008.
Frédéric Paillard prodigue ses conseils à l’occasion du stage (photos archives, janvier 2008).
Dans le cadre des animations proposées par l’association « Kercorb Patrimoine », Frédéric Paillard accueillait dimanche 7 novembre, un groupe de stagiaires désireux de s’initier aux techniques de la vannerie. Cette pratique qui est l’une des plus anciennes industries humaines, permet de confectionner divers objets au moyen de fibres végétales entrelacées. Comme le précise Frédéric : «Elle doit son nom à la fabrication par les vanniers d’un instrument bien particulier, le « van », que les paysans dès l’Antiquité utilisaient pour séparer les grains de la menue paille et de la poussière ».
Disposées à même le sol, les branches d’osier attendent les apprentis vanniers venus aujourd’hui afin de confectionner un panier à châtaignes. Au premier abord, il apparaît que l’outillage du vannier est relativement simple. Un bon couteau suffit à tailler les différentes variétés d’osier, rotin, roseaux, paille ou encore bois de châtaignier…
Du coin de l’œil, Frédéric Paillard suit le travail de ses élèves, vient en aide à celui qui va se trouver en délicatesse avec un brin de jonc récalcitrant. Au fil de la confection, apparaît toute la complexité liée à un art dont la pratique régresse et qui est aujourd’hui enseigné dans une seule et unique école en France, située à Fayl-Billot dans la Haute-Marne. Au terme de la journée, chacun est reparti avec un panier dont les imperfections, minimes, en font une pièce unique à la valeur certaine. En un clin d’œil l’atelier est rangé et Frédéric récupère les multiples chutes d’osier qu’il réserve à la gourmandise de Molly, une petite ânesse résidant du côté de la Bâtisse.