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C'était hier : Un fait d'automne

L'article en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du mardi 22 novembre 1994.

aspak,malou saddier

Vincent et Pascale, le duo de la soirée

Photo archives, Novembre 1994

Mme « Malou » Saddier, présidente de l'ASPAQ (association pour la sauvegarde du patrimoine artistique en Quercorb) nous prie d'insérer :

« Ça y est ! Le piano nouveau est arrivé, comme le Beaujolais ! Ou, pour parler plus clairement, l'année qui vient va pouvoir subvenir à la location de cet instrument, ce qui est indispensable au maintien de l'éducation musicale dans le District du Chalabrais. Il faut avouer que le moral baissait, au fur et à mesure que le temps passait : les demandes de subventions n'aboutissaient toujours pas. Et pourtant, les vingt élèves du canton inscrits au cours de Pascale Bonnel ne pouvaient plus continuer à travailler sur le valétudinaire instrument de l'ASPAQ.

Alors, une sorte de miracle se produisit grâce à l'idée géniale de deux mamans : « Si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi », telle fut leur devise. Et un soir, elles organisèrent un repas, en musique, dans un cadre emmitouflé de chaleur humaine, où personne ne se demandait si son voisin « croyait au ciel ou s'il n'y croyait pas », où seul l'amour de la musique menait le monde, où d'autres intérêts n'étaient même pas effleurés. Et pourtant ! Tout a failli chavirer lorsque furent introduites des notions qui n'avaient plus rien de culturel.

Comme Joseph et Marie le soir de Noël, il n'y avait plus de place ce soir là à la halle de Rivel et les deux mamans de frapper aux portes des cours. Presque en vain ! Alors une « Colombe Sainte » les entendit et ouvrit son aile. La soirée fut un triomphe. La daube succulente de Maître Antonio accompagnait agréablement les chansons de Brassens, Brel et Ferrat que Vincent et Pascale proposaient avec gentillesse et compétence.

En bref et pour redescendre sur terre, la recette brute réalisée ce soir là, permet de respirer pour les 6 mois à venir. Et si d'aventure un mois prochain, vous est proposée une rencontre ou musique et « delicatessen » vous procureront un dépaysement souvent bénéfique, songez qu'en même temps, vous aiderez l'école de musique. Merci à ceux qui comprennent cette urgence. Et merci encore à Pascale, Vincent, à Robert le maître d'oeuvre, à Martine et Danielle, à tous qui ont ouvert leur coeur et leur porte ».

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