L’ami Jojo et sa Majesté Badaluc, deux complices, toujours présents sur les cours à l’heure de Carnaval (Photo Archives 2018).
Si le dernier acte des festivités carnavalesques, exécuté sur la place Charles-Amouroux, a clôturé deux jours de liesse exceptionnels, il a aussi noyé les Chalabrois dans un océan de remords. Il est trop tard pourtant car sa Majesté Badaluc LI a vécu, mais il n’est peut-être pas trop tôt pour prendre rendez-vous avec lui, en se demandant quel moyen de locomotion il utilisera pour débarquer en Kercorb, l’année prochaine.
Arrivé en train en 1946, en avion en 1996, en vélo en 1998, sur un drakkar en 2006, à dos d’âne en 2007 (prémices de la crise de 2008), une évidence s’impose, le monarque du carnaval chalabrois est bon prince. Accueilli avec faste et honneur un jour, livré aux flammes de l’enfer le lendemain, Badaluc n’a pas la rancune tenace, belle qualité cultivée auprès d’un cercle de fidèles complices, qu’il affectionne de toute son âme.
Avril 2015, un musicien fait ses gammes à la ferme de Saint-Martin
Une âme forgée par l’imagination fertile et débordante de la jeune équipe de copains, chère au président Loïk Rosich, à l’ouvrage de longues semaines durant au pied des Tataoubas, chez l’ami Guy, et pour que la fête soit plus belle. Leur créativité et la recherche permanente du détail qui fait mouche, confèrent à Badaluc une véritable personnalité, enrichie par la présence à ses côtés du Sieur Jojo, orfèvre de la navigation, chauffeur et garde du corps de son Altesse.
Thierry Roncalli, maître ès aérographe (photo Christine Allix, février 2018)
Aussi inventifs que leurs aînés René, Robert, Richard ou Francis, les membres du jeune comité de Carnaval autour de Thierry - Papa de vingt-cinq binettes de fête - ont grandi dans le mystère des exploits d’un personnage célèbre dans tout le Kercorb. Si bien qu’ils ont aujourd’hui, le privilège d’être à la fois les enfants, les disciples et les créateurs de Badaluc.