Badaluc et ses espérances sont partis en musique et en fumée.
Dimanche 21 avril et sans surprise, à l’heure où le quinze en rouge et bleu validait son billet pour une nouvelle finale, sa majesté Badaluc le 51e, poinçonnait un aller simple vers l’enfer. Epilogue d’une insondable ingratitude, pour cet illustre incompris, et pour son avocat, persuadé que cette fois oui, on allait voir ce que l’on allait voir.
Mestre Refresco Barrals (photo ci-dessus) pouvait retourner à ses barriques, masqué par les noires volutes de fumée montant depuis le bûcher de la place Charles-Amouroux.
La veille pourtant, les jeunes garants de la fête avaient mis le paquet, et la présence sur les cours de l'orchestre philharmonique de Marseille, était venue rehausser le triomphe d’un invité providentiel. Placés sous la direction musicale de Gérard, dit « Gégé la mesure » tant son tempo est difficile à suivre, les exécutants tout de blanc vêtus feront vrombir les décibels, depuis le cours Colbert jusqu’à l’ancienne halle des mesures. Prélude aguichant à des réjouissances qui auront in fine tourné au fiasco total, par la cause d’un prétendu prince de carnaval, ayant enfilé les défroques et les pantoufles d’un joueur de boules.
Insensible aux supplications des festejaïres travestis, Mestre Doulentizo, brillant procureur, n’aura aucune peine à lever le masque d’un imposteur aussi fourbe que ses cinquante prédécesseurs. Son seul mérite aura été d’avoir aidé à lever le mystère qui planait depuis un quart de siècle sur le rond-point de la Croix-des-Missions. Résolution d’un cold case qui vaudra hélas peanuts pour Badaluc LI, emporté par les flammes vers la colline de Terre-Blanche.
Badaluc LI est mort, vive Badaluc LII ! Félicitations aux artisans de ce nouveau succès, autour de Loïk et Thierry, avec une mention pour Pablo, Pierrick et Raphael, petites mains à l’ouvrage dans l’ombre, et qui malgré leur ancienneté naissante, savent déjà que les objets inanimés ont une âme.
Loïk Rosich président du Comité de Carnaval reçoit les clefs de la ville des mains de Jean-Jacques Aulombard
Séquence nostalgie, Serge Sibra et ses amis musiciens ont adressé un salut à l'ami Gérard Roncalli, disparu le 20 avril 1989
Trois albums-photos ont été mis en ligne
Réception Badaluc 2019, Fécos 2019, Jugement Badaluc 2019