Les magistrats n’ont pas marché dans la combine de « Badaluc le 43e ».
Il faut imaginer « Badaluc XLIII » filant à la vitesse de la lumière et pour l’éternité, dans les couloirs d’un monde sidéral, après une visite en Kercorb qui aura tourné au fiasco en ce premier dimanche de mai. Surprise, incompréhension, révolte même, ont en effet submergé les carnavaliers du cru, à l’heure où ils assistaient, gorge nouée, au départ de « Badaluc » le 43e du nom, apôtre de la fête et, depuis plusieurs lustres, prince attitré du carnaval de la cité de « Eissalabra ». Certes le spectacle fut beau à en pleurer, à l’heure où l’illustre invité, saluant d’une main sur la piste d’envol de l’aérodrome Charles Amouroux, mettait les gaz de l’autre. Hélas, loin d’offrir le spectacle de haute voltige escompté par tous, le supposé prince des airs, le prétendu roi de la samba aérienne, l’hypothétique toréador des cumulo-nimbus s’est lamentablement esquivé, laissant ses hôtes sur leur faim.
Il avait pourtant réussi la veille, à conquérir son monde, en se posant avec une aisance insolente, sans soulever un seul grain de poussière, devant les enfants émerveillés et admiratifs. Les musiciens de l’OPVC et leurs amis, bardés d’un sac bien plein de partitions avaient offert l’aubade, donnant le coup d’envoi de la fête. Et la liesse s’était aussitôt emparée des rues de la riante cité du Kercorb, avec le renfort d’une multitude de masques paradant autour de notre providentiel spationaute et de son cosmique aéronef, jusqu’à fort tard dans la nuit étoilée. Hélas, et comme dit précédemment, le lendemain serait moins brillant pour notre héros ou du moins celui qui était présenté comme tel par un trio de notables au-dessus de tout soupçon.
Une fois de plus, la capitale du Kercorb, habituée à accueillir en son sein tout ce que le territoire recèle de personnages providentiels, se sera retrouvée roulée dans une farine immaculée. Jurant que l’on ne l’y reprendrait plus, elle désignait un tribunal de bric et de broc qui n’avait plus qu’à valider la sentence réclamée à grands cris par les enfants des « Kercorbates », floués, courroucés, mais bientôt débarrassés. En dépit des effets de manche de « Mestre Refresco Barrals », le sinistre « Badaluc » était condamné à graviter "ad vitam aeternam", au-dessus de nos têtes. L’honneur de tous était bel et bien sauf. Badaluc XLIII est mort, vive Badaluc XLIV !
Un album-photo "Carnaval 2011" a été mis en ligne.