Jean-Claude Sicre aux côtés d'une de ses créations originales.
Après avoir longtemps tenu le siège du "Pog de Montségur" pour le compte d'une entreprise basée chez les « Cabos » de Bélesta, Jean-Claude Sicre profite d'une retraite tranquille dans son quartier du Pont Rouge. Mais cet ancien tourneur fraiseur ne s'est toujours pas résolu à tourner la page. C'est ainsi qu'il rallume fréquemment son poste à souder, tout en prenant un malin plaisir à laisser son imagination faire des siennes. Loin de toutes contraintes professionnelles et autres impératifs imposés par les cotes d'alésage et de fraisage.
Voilà comment la vieille passerelle jetée sur le pont du Chalabreil recevra un beau matin de 2006 la visite inopinée d'un gladiateur et de son char, tout droit sortis d'un cirque romain (photo en bas à gauche). Depuis, les oeuvres nées de l'inspiration d'un artiste passé maître dans l'art de détourner la fonction initiale de l'outil métallique, font l'objet de nombreuses expositions. La dernière en date se tient actuellement dans le grand salon de l'hôtel de France mais aussi à la Maison Pierre Baby, où chacun peut retrouver à travers des réalisations très originales la symbolique qui lui convient.
Créées à partir d'éléments tristement destinés à la ferraille auxquels il offre une deuxième vie, Jean-Claude Sicre confirme la maxime selon laquelle « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Un soc de charrue, une lame de faux, une enclume, quelques coups de marteau avisés, et c'est une autruche plus vraie que nature qui accueille aujourd'hui les visiteurs à l'hôpital local des Hauts de Bon Accueil. A l'heure du tout recyclage, notre heureux retraité cultive une passion qui s'inscrit parfaitement dans l'air du temps.