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Et Baratte dans tout ça ?

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Après un long périple au coeur d’un labyrinthe de verdure, oxygénées de cascades en cascades, les eaux du Blau arrivant sous les vieilles maisons à colombage du quartier Sully (qui l’ont échappé belle), se préparent à disparaître dans les flots d’un Hers vigoureux et protecteur. Plus haut, non loin de l’ancienne exploitation agricole de la Mouillère, c’est le gouffre de Baratte. Décrit dans ses souvenirs d’enfance par Robert Roncalli, « Baratte est un véritable bassin de natation aux dimensions olympiques ». En amont du gouffre des Demoiselles et du gouffre des Gendarmes, le gouffre de Baratte était « il y a peu », un lieu de rendez-vous très prisé par les jeunes Chalabrois qui passaient là le plus clair de leurs grandes vacances. Plusieurs générations auront appris à nager dans cet endroit mythique, lequel a inspiré un poème à Philippe Cnocquart, souvenirs d'enfance publiés dans le Tome X "Il était une fois Chalabre"

Baratte 22 août 1943.JPGLes jeunes Chalabrois dans les années 1940.   

Après un plongeon au-dessus de la pierre ou une « bombe » ciblée plein centre du gouffre, un bain de soleil à Baratte n’avait pas son pareil. Et pour ce qui est des redoutables taons, empêcheurs de bronzer en paix, un bref passage entre des mains expertes leur permettaient de reprendre de l'altitude, invariablement munis d'un petit brin de paille (à un endroit que la licence nous interdit de mentionner ici).

DSC_3042.JPGLa pierre est toujours là, au beau milieu du gouffre (photos 21 mai 2011).

Lieu privilégié où la tranquillité et la fraîcheur étaient de mises, le gouffre de Baratte est aujourd’hui déserté, les petits baigneurs préférant certainement les eaux du lac de Puivert, de Montbel, ou le bleu profond des piscines. Les temps changent, et à présent, seuls quelques nostalgiques viennent de temps à autre se rafraîchir à Baratte, perturbant à peine la tranquillité des truites et barbeaux, des cordonniers, voire même de quelque ragondin solitaire. 

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