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Les haut-parleurs se sont tus

C'était hier, c'était il y a vingt ans, le jeudi 18 décembre 1997, paraissait dans les colonnes de l'Indépendant et sous ce titre, l'article mis en ligne ci-après.

Haut-parleurs Février 1998.jpgL'Europe aurait laissé nos haut-parleurs sans voix (photo archives, Février 1998).

« Allo ! Allo ! M. René Berland, marée à Chalabre est arrivé à son magasin cours Colbert, avec du poisson frais et de toutes qualités ». A l'image de la sirène de l'usine Canat, dont les sons stridents ont cadencé la vie de plusieurs générations de Chalabrois, les haut-parleurs annonçant depuis la mairie, leur lot quotidien d'informations, faisaient partie intégrante du décor des rues chalabroises. Chacun pouvait vaquer à ses occupations sans qu'il n'échappât à personne la présence en nos murs de M. Trillou, volailler à La Tour du Crieu ou celle du pâtissier de Labastide-sur-l'Hers, du camion-magasin du Direct-Vente, venus rendre une visite aux ménagères du Kercorb. En se faisant l'écho du glas de Saint-Pierre, le haut-parleur venait également informer les Chalabrois du décès de l'un des leurs. Mais les temps changent, apportant nouveautés et contraintes. Déclaré hors-norme, le réseau de nos chers haut-parleurs va disparaître pour laisser la place à des panneaux lumineux chargés de prendre le relais de l'information locale. Mis en place au nombre de deux avant la fin du mois de décembre, ces panneaux distilleront les nouvelles depuis le Pont-du-Blau et la place François-Mitterrand. Après cette voix familière et caractéristique qui résonna si longtemps et sans exception dans chaque ruelle, dans chaque quartier, les haut-parleurs vont à leur tour cesser d'émettre.         

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