L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du lundi 27 octobre 2003. Aujourd'hui ce fier guerrier, que l’on croyait disparu, parti comme il était venu, appelé peut-être vers d'autres théâtres de combat, trône dans la vieille demeure des Comtes de Mauléon.
L'imagination au pouvoir sur les berges du Chalabreil (photos archives octobre 2003).
Sa présence ne peut échapper à l'attention du promeneur qui emprunte la vieille passerelle jetée sur le Chalabreil, un char tout droit sorti d'un colisée romain surveille depuis quelques semaines déjà les allées et venues du quidam chalabrois. Véhicule des guerriers, synonyme de conquête militaire, ce superbe char, fruit d'une imagination fertile, est d’abord restée une œuvre anonyme.
Une chose est certaine, meilleur endroit que la place du Pont Rouge ne pouvait être choisi par Jean-Claude Sicre, pour exposer à l'œil critique ce symbole divin. C'est en effet dans un char rouge de feu que le prophète Elie fut transporté vers le ciel, comme pour figurer la primauté de l'esprit sur le corps, nécessairement détruit lors de l'ascension.
Chacun pourra trouver dans cette œuvre métallique la symbolique qui lui convient. Pour les Hindous par exemple, le char est une évocation de l'égo, le cocher (esprit) utilise les rênes (volonté et intelligence) pour maîtriser les chevaux (force vitale) qui tirent le char (corps). Loin peut-être de toutes ces interprétations, ce digne descendant de Ben-Hur ne descendait-t-il pas tout simplement des thermes de la Terre-Blanche où il avait eu tout loisir de faire ses ablutions ?
Commentaires
Merci Momo, bel hommage !