Il était le témoin d’une époque rythmée par les sons stridents de la sirène des anciens établissements Canat, le vieux saule pleureur qui trônait face à l’usine s’est résolu à abandonner la place. Comme l’avaient fait beaucoup d’autres avant lui, le vieux salyx babylonica a quitté la scène, fatigué par le temps et les éléments.
19 avril 2019
A l’image du cheval blanc chanté par Georges Brassens, fallait-il qu’il ait du courage, et qu’il soit attaché à la vie, pour avoir traversé autant de saisons, posé sur les deux étais qui l’aidaient à conserver encore un peu son port majestueux. Nul ne sait si l’éclair fut blanc, « mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu'il était si sage », le saule pleureur s’est affaissé, entraînant avec lui et une dernière fois, ses longues branches lianes pendantes. Une chute discrète, moins bruyante que ne fut celle de la cheminée de briques rouges en février 1998, mais peut-être aussi symbolique.
30 avril 2019
Commentaires
Bravo pour ce très joli article qui rend hommage à un autre de nos "anciens". Un écrit plein de sentiments à verser una lagrima.