La ferme du Roudié a été libérée de ses liens végétaux.
Le 23 mai 1944, une opération menée par les troupes allemandes du capitaine Nordstern, chef de la 5e compagnie du 2e bataillon Landesachützenregiment der Luftwaffe Lisieux, scellait le destin d’Auguste Cathala. Peu de jours avant le débarquement des troupes alliées en Normandie, et sur dénonciation de la milice locale, la soldatesque nazie mise en échec, s’était acharnée sur un jeune Montjardinois âgé de 19 ans, dont le corps atrocement mutilé avait été retrouvé dans la ferme du Roudié incendiée. En prenant le chemin le plus long depuis la ferme des Vinsous, l'aîné des dix enfants de la famille Cathala, payait de sa vie le salut des partisans du Maquis Faïta.
Avec la cérémonie célébrée annuellement au pied de la stèle de l’association nationale des FTPF (Francs-tireurs et partisans français), l’association ayant pour dénomination « Dans les pas d’Auguste Cathala », créée le 21 février dernier, travaille à la réalisation d’un chemin de mémoire. Un chemin que les jeunes générations pourront bientôt emprunter, afin que le sacrifice d’un fils de Montjardin reste bien présent dans les consciences.
Le dimanche 2 juin prochain, la mémoire d’Auguste Cathala sera honorée à partir de 11 h au pied de la stèle du souvenir à Montjardin. Cet hommage sera suivi pour les personnes qui le souhaitent, d’une visite jusqu’à la ferme abandonnée du Roudié, et de la diffusion d’un témoignage sonore évoquant cette tragédie.
Une initiative qui a amené les membres de l’association à se rendre tout dernièrement sur le terrain, accompagnés par Francis Routelous, maire de la commune. Avec l’autorisation de M. Olivier François, gérant pour le Groupement forestier de la ferme du Roudié, le chemin d’accès et les abords ont été libérés.