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  • L'Ascension… de Cine

    En ce jeudi 13 mai 2021, jeudi de l'Ascension, Chalabre va rester silencieuse. D'abord parce qu'il n'y a plus de comité des fêtes depuis le 29 septembre 2018, et puis parce que l'air du temps fait des siennes en invitant chacune et chacun à rester chez soi. Costumes et robes vont une nouvelle fois rester sur leur cintre, mais en rouvrant l'armoire aux souvenirs, Cine se souvient. Elle se souvient des grandes fêtes de l'Ascension d'hier, quand Chalabre n'était rien moins que l'endroit où il fallait être.

    l'ascension à chalabre« Ce mois de Mai me ramène toujours à des événements de ma vie. Maman disait « Mois des fleurs mois des pleurs ». De ce mois, je ne veux en garder que la beauté de la nature à son apogée, et les fêtes de l’Ascension. Même si pour moi elles ont cessé d’exister un jour de Mai 94 où le ciel ne fut plus qu’un voile noir posé sur sa veste blanche. 

    J’ai beau essayer de passer et penser à côté… ça me rappelle tellement de choses ces fêtes à Chalabre !

    Les manèges, les baraques, les tirs, les bals et aussi… les retrouvailles autour de la table avec l'ambiance des repas en famille…

    Du plus loin en moi, que de beaux souvenirs ! Et comme vous,  j’en ai en pagaille.

    Des quelques jours précédents, j’en garde l’impression d’un air qui se faisait lourd d’attente. Quelque chose se préparait, et le village entrait dans une certaine agitation. Puis, comme une délivrance, une clameur s’élevait au-dessus des maisons. « Ils sont arrivés !! Les gros camions de Pubill sont là ! ».

    C’était toujours Polo Pubill et ses autos scooters qui arrivaient en premier. Tête d’un convoi de caravanes et camions qui allaient se traîner derrière lui, sur deux ou trois jours, peints de couleurs et décors fantastiques. C'était au terrain de rugby ou à la gare qu’ils s’installaient. Mais il me semble aussi qu’il y eut le quartier du Moulin et la Métairie de la ville.

    l'ascension à chalabre

    C’était fascinant de voir ces énormes remorques de manèges, balançoires et autres baraques aux jeux de hasard (tirs, poupées et peluches, pêche aux canards… que sais-je !)… Et ceux recelant les belles et bonnes friandises. C’était le déclic pour quatre jours annoncés des grandes fêtes de l’Ascension à Chalabre. Celles que tout le monde attendait à la vue de belles et grandes affiches placardées dans toute la région. Car sans exagération, connues bien au-delà de notre département, elles drainaient une vraie et grande foule.

    Un joyeux frémissement houleux se faisait ressentir. Une année sur deux, deux cours se fermaient à la circulation. Une année la fête battait son plein Cours Colbert et d’Aguesseau.  La suivante Cours Sully et Dr Joseph-Raynaud. Intelligemment, car cela faisait aussi profit aux bistrotiers et hôteliers en place.

    Une grande agitation ébranlait alors la tranquillité villageoise. Bruits de ferraille et coups de marteaux pour une mise en place bien rodée et structurée des manèges. C'était déjà une première attraction. Il en était de même autour de la construction de l’orchestre, qui prenait toute la largeur de rue, pile devant l’Hôtel de France. L’année suivante l'estrade se campait face à la Paix, devant chez Claudine. Même s’il y avait peu de voitures, c’était bien agréable de goûter à ces rues, devenues pour quelques jours, piétonnes.

    Que de merveilleux et réputés grands orchestres ont foulé ces planches pour notre plus grand plaisir. Retrouver leur nom m’est difficile, mais bien sûr : René Coll, Les Méditerranéens, Gilles Pellegrini, Tony Bram’s… qui d’autres ???... Ils inondaient la foule, qui s'agglutinait autour d'eux, d'un pur bonheur musical. J'adorais toutes ces trompettes rutilantes. Quand j’y pense aujourd’hui, aucune comparaison n’est possible avec les DJ actuels. Ils étaient MAGNIFIQUES.

    l'ascension à chalabre

    Et puis, quelle belle image que ces défilés de notre clique chalabroise donnant le top départ via Pont Neuf et Monument-aux-Morts. Nos musiciens drainaient derrière eux toute une population enjouée. Les gens sortaient sur le seuil des maisons pour les entendre et voir passer. Chemise blanche et képi blanc, ils avaient belle et fière  allure.

    Nous étions aussi sapés du dimanche ! Chemises ou robes et socquettes blanches, souliers vernis noirs ou tennis (J’en parle toujours de ces tennis rénovés à la crème miracle du « Sadolblanc » pour une blancheur impeccable… qui ne durait jamais longtemps). Vous avez bien dû connaître cela avant de les faire sécher au soleil. La pâte durcissait toujours un peu la toile. La coiffure n'était pas sans reste, et tout petit on avait droit à « la pope ». Plus tard les diadèmes, barrettes ou nœuds dans les cheveux. Pour quelques jeunes, c'était l'époque de la « banane ».

    l'ascension à chalabre

    Cela valait bien un cliché, pour le plus grand bonheur d’un photographe, à l’affût d’une vente de photo souvenir. Il traînait dans la foule à son cou, un appareil au gros flash rond qui éblouissait sous le déclic. Et puis Marinette (Confiserie d’Espéraza je crois), ses pommes d’api si rouges et luisantes et ses délicieux churros. Je revois la pâte coupée au ciseau en morceaux réguliers, trempés dans la friture pour en ressortir bien croustillants. Ils étaient saupoudrés de sucre et leur parfum allait cueillir les narines les plus éloignées. Encore aujourd’hui au travers de ces lignes, j’en garde l’eau à la bouche…

    Du marchand de barbe à papa qui enroulait encore et encore… faisant enfler en gros dôme, les fils perlés de sucre rose ou blanc autour d’un bâton. Une fois dans nos petites mains, aérien, il tanguait jusqu’à notre bouche. Le visage disparaissait derrière, laissant quelques bons « pégous » sur le nez. Et ces parois de croquants gluants de sucre et coupés à la pince. Les berlingots servis à la pelle. Les canes Candy… les grandes sucettes plates et rondes à spirales ou longues et torsadées… les cornets de glace… Je me souviens oui ! Autant que d’en avoir salivé, avant que d’en avoir goûté… si peu ! Sans que cela m’ait manqué.

    Rappelez-vous ce poisson rouge baignant au fond d’un sac transparent, qui allait connaître la solitude du bocal. Et mieux encore, ces souris blanches dont certaines avaient été teintés de vert, rose ou jaune (je ne vais pas dire les pauvres tout de même) que les frangins avaient ramenées à la maison. Ces bestioles aux couleurs captivantes mises en cage, étaient loin d’avoir envoûté Maman. Fenêtre grande ouverte, elles ont dû passer du rose au rouge. Car elles ne sont pas restées longtemps derrière les barreaux.

    Ces vitrines sur roulettes et à tiroirs emplies de gadgets. Une pièce dans la fente et l’on tirait vers soi pour découvrir le cadeau dans une petite boite en carton. C’était parfois, et souvent,  la déception. La roulette qu’on lançait de toutes nos petites forces sur une sorte de table en bois et dont le fil allait stopper obligatoirement devant un bibelot qu’on « gagnait ». Les baraques aux magnifiques poupées, attiraient le regard de loin. Suspendues et étalées dans leurs belles soies et dentelles, elles s'éclaboussaient au-dessus de nos têtes. Alors la tentation était grande, car le tirage était toujours gagnant dans les mains du forain (Ah ! Le veinard !! Si je puis dire…).

    Il en fallait des pièces pour ces beaux yeux et ces petits rouleaux de papier couleur. On les déroulait, tous les regards voisins posés dessus, plein d'espoir. C’était écrit… « Gagné » ou « Perdu »… pour ces belles poupées qui s’offraient… mais se jouaient bien de nous. La chance était… d’en payer le prix.  Ma sœur en ramena une un jour, coiffée d’un beau chignon. Toutes ces belles demoiselles de foire, ont longtemps trôné sur les lits ou fauteuils, dans bien des maisons.

    Les loteries avec les jetons en plaques… qui pour gagner une misère, en ruinaient quelques-uns ! Les baraques à tirs qui résonnaient au loin et dont les garçons se disputaient à qui le tour et se défiaient sous le bal incessant des ballons de baudruche.

    Les anneaux qu'on jetait avec plus ou moins de dextérité, en tentant de les enfiler autour d'un socle en bois pour gagner le bibelot posé dessus. Et j'en oublie de ces baraques aux jeux de hasard qui attiraient le monde de par leurs bibelots, jouets et même vaisselle.

    Tout cela bien sûr. Mais le plus important restait bien les manèges. A l’image de ce Carrousel avec ses beaux chevaux de bois, très populaire, qui s’installait devant chez Fabre ou Malacan. Plus tard, comme dans la vie des anciens, quelques roues ont remplacé les sabots. De plus loin en mémoire, je me revois pédalant assise dans le sulky à l’arrière de chevaux de bois pour quelques allers retours sur le cours du bassin. Les autos tamponneuses étaient pour un certain âge. Je fus très tôt impressionnée, car pour un premier tour, je me revois assise et tenue fermement contre Papa, le volant tout juste sous les yeux. Sous les secousses nos fesses quittaient le siège.

    Avez-vous connu cette  merveilleuse sensation de s’envoler haut, par-dessus les toits ? Qui plus est à bord d’une barque ? J’y ai goûté quelque fois me balançant avec toujours plus d’élan. Ah ce manège de balançoires, en forme de barques !! J’étais souvent appuyée à sa rambarde en bois. Il a sa place dans mes souvenirs d’enfant, installé dans le tournant devant chez Saddier.

    l'ascension à chalabre

    Et puis, j’ai un joli souvenir. On a beau être bien petit, des moments de vie survivent en nous, toujours ! Papa servait au café de la Paix, fusant de table en table. Je le revois toujours si imposant pour moi, dans sa veste blanche. Mes yeux d’enfant le voyaient si important, pour tous ces gens en terrasse qui le réclamait. Je me revois avancer timidement pour qu’il fasse attention à moi. Et par quel miracle voyais-je sortir tous ces jetons et ces tickets de manège, des poches de son gilet noir ? Il en avait toujours plein les poches pour moi,… pour nous. Je revois encore ces longs doigts trifouillant dans les fentes de la soie noire de son gilet, à la recherche de ce qui, d'avance, faisait briller les yeux qui lui faisaient face. De ce moment-là, Papa était mon Dieu, mon icône. Il n'y avait qu’à demander et c'était un trésor qui tombait dans mes mains. Pour Pétitou qu'il me disait ! Je m'empressais vers Bodino installé devant l'épicerie, chez Marthe. Oh magie des tours de manège ! Il n'y avait aucune dextérité en moi à attraper ce pompon qui virevoltait par-dessus ma tête. Ebahie, bouche bée, yeux grands ouverts, déjà captivée par l’art du pinceau, je regardais défiler les peintures au plafond et ses décors qui m’envoûtaient, me faisant oublier ce gros pompon qui balayait les airs. Mais c'était sans compter sur ce cher Bodino qui, pour l'amour des enfants, venait déposer innocemment dans nos mains l'objet garant d'un second tour. Ce dépôt entre mes doigts me sortait de ma béatitude et réveillait ma vivacité. Je le serrais contre moi pleine de fierté d'avoir « réussi » à l'attraper en plein vol.

    Magnifique et magique innocence de l'enfance !!

    Et souvenez-vous, si je ne me trompe, le vendredi était consacré aux jeux d’enfants. Tant d'enfants participaient soutenue par un public bien présent. Quelle ambiance !! Les typiques « courses au sac », entre la Paix et la Marée, jambes enfilées dans la toile de jute. Il y en avait toujours un pour trébucher et s’étaler sous l’hilarité générale. Les mémorables courses à l’œuf, celui-ci posé dans une cuillère à soupe, bien serrée entre dents et lèvres. Mains au dos pour ne pas tricher, la tentation était grande de tenir l’œuf. D’autant qu’il fallait gagner l’arrivée sans casse. Mais les omelettes jonchaient le sol. Les plus dégourdis connurent une arrivée triomphante. Et le top ! Toutes ces pièces cachées au fond d'une bassine sous la couche de farine ?

    Mains dans le dos, le visage plongeait dans la farine, et notre bouche telle un radar, partait à la recherche des quelques pièces qui devaient faire notre fortune. On en ressortait avec une tête de meunier.

    Et puis l’ambiance de tous ces radios crochets ! On avait droit de monter sur la scène de l’orchestre, un vrai micro en main, et c'était « pas rien ! ». Cela avait son importance. Qui d'entre vous se souvient d’avoir donné de la voix pour nous avoir bercé, charmé voire emporté… ou… cassé les oreilles ?? 

    Et je pourrais raconter encore et encore… Les valses, tangos et pasos envoûtants, les slows langoureux… qui attisaient les regards envieux… ou déliaient les mauvaises langues. Les orchestres de cuivre, les musiciens, leurs chanteurs et leurs chorégraphies égayées de leurs beaux costumes qui nous captivaient les après-midi jusqu’à tard dans la nuit. Tout un monde de couples dansant au milieu du cours devant la Paix, au son des bals musettes. Et ceux qui évoluaient aussi parfois du France jusqu’au Café Tournois.

    Aujourd’hui, comment ne pas avoir la nostalgie de ces fêtes disparues ?!! Résonances pour chacun de nous de l'enfance, puis de notre jeunesse… Ces fêtes de l’Ascension sont un feu d’artifice de souvenirs, car toutes emplies aussi d’événements festifs, qui s’y greffaient autour. Je peux dire qu’elles restent éblouissantes.

    Ce n’était qu’un détail dans mes souvenirs… qui ont occulté les Ascensions sous la pluie ».

    l'ascension à chalabre

  • C'était hier : Dernières sorties pour les footballeurs du Kercorb

    L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du samedi 13 mai 2006.

    fc chalabre footballJacques Cunillera et ses Benjamins ont signé un superbe parcours. De gauche à droite, debout : Florent Sales, Ismaël Egger, Jacques Cunillera, Grégory Boulbès, Florian Sanchez, Christopher Gomez, Julien Hamida. Accroupis : Adrien Authier, Mehdi Bottoto, Gaël Roussel, Théo Rosich, Eliot Floch, Lucas Martinez (Photo archives, Octobre 2005).

    Le FCC I effectuera sa dernière sortie de la saison dimanche à Axat, où il accueillera son homologue de Gruissan, face auquel il clôturera le championnat 2005/2006 de promotion honneur. En raison des travaux de réfection du stade Lolo-Mazon, engagés au lendemain du 8 mai, les protégés du coach Stéphane Morin ont trouvé un terrain d’accueil au pied des Petites Pyrénées. C’est là que les supporters du FCC prendront congé du groupe assuré de conserver sa place dans l’élite départementale. L’objectif pour les Maritimes de la MJC de Gruissan, classés second derrière le leader invaincu Clape-Méditerranée, sera de préserver leur statut de dauphin face à des Chalabrois tombeurs dimanche dernier de Villedubert, autre prétendant au podium final. Fort des enseignements tirés lors de cette ultime sortie sur la pelouse de Lolo-Mazon, Stéphane Morin devrait renouveler sa confiance à la jeune garde du club. Jean-Pierre dirigera la rencontre dont le coup d’envoi sera donné à 15 h. Dans le même temps, les Réservistes se rendront à Malves avec l’espoir d’y décrocher un succès synonyme de maintien en 2e division. A la lutte avec Villardonnel, Cabardès et Trapel, autres candidats menacés par la relégation, le FCC II n’a plus de joker, le déplacement au pied du château de Malves doit impérativement se solder par une victoire.

    Aujourd’hui, les Débutants sont dans la cité des Trois Quilles pour un nouveau plateau d’initiation. Une halte à Puivert sur le chemin du retour leur permettra de percevoir un beau jeu de maillots de la part d’un partenaire local (La Buvette du Lac). Quant aux Benjamins de Jacques Cunillera, ils ont mis un terme victorieux à une excellente saison, en s’imposant mercredi dernier face aux Lauragais du FC Souilhe, sur la marque de 6 à 3. Avec le coup du chapeau pour Gaël Roussel, et un but de Julien Hamida, Eliot Floch et Lucas Martinez. Cette victoire leur permet de terminer 2e du championnat à VII de 1ère division, et leur donne le droit de rencontrer l’équipe des « Mamans », pour un classique qui se jouait hier en fin d’après-midi et à guichets fermés.