L'article en ligne avait paru dans l'Indépendant, édition du lundi 27 décembre 2004.
Le virus de la « boudègue » peut s'attraper dès le plus jeune âge
Photo archives, Décembre 2004
C'était un soir de ce mois de décembre, à l'heure où châtaignes et vin chaud essayaient de réchauffer une timide ambiance, quelques notes venues du coin de la rue Sainte-Ursule ont fait se retourner le chaland. Dans le halo d'une lumière tamisée, Sophie Jacques et sa cornemuse ont fait une entrée surréaliste sous l'ancienne halle au blé, histoire de mettre en musique une heure dédiée à la solidarité.
C'est ainsi que La Sofia, « Una bodegaïre de primera » comme dit l'ami Robert, a invité son monde à effectuer quelques pas de danse sur le froid pavé chalabrois, en harmonie pour que la fête soit complète. Comme si elles avaient été dans la confidence d'une apparition aussi appréciée qu'inattendue, Christine et Emilie ont ouvert le bal, deux petites soeurs qu'il est inutile de prier quand il s'agit de participer à la fête. Sous le regard amusé et admiratif d'une assemblée ragaillardie par cette expression de spontanéité et de fraîcheur, Sophie et sa boudègue ont donné libre court à leur inspiration, tandis que la nuit finissait d'envelopper la cité du Kercorb.