L'article mis en ligne avait été publié dans l'Indépendant, édition du vendredi 10 mai 2013.

Photo archives, 21 avril 2013

C'est l'histoire, trop courte, d'un chien, d'une chienne plus précisément, amenée à découvrir Chalabre, par le plus pur des hasards, ou peut-être par la plus innommable des lâchetés. Un animal, de toute évidence beaucoup trop vieux pour avoir pu couvrir ces kilomètres (?) qui l'auront définitivement séparé de son maître. Certainement persuadée qu'elle faisait l'objet de recherches, elle aura bien essayé de s'accrocher, une longue semaine durant, en vain.

Ce regard chargé d'incompréhension s'est éteint aux premières heures d'une nouvelle nuit de solitude. Après une visite chez le vétérinaire, totalement inconnue sur la commune chalabroise, abandonnée de tous ou presque, cette chienne venue ajouter son nom, que l'on ne connaîtra pas, à la longue liste des animaux abandonnés, a été enterrée ce mercredi 1er mai.

Photo archives, 1er mai 2013

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Aux côtés de Jean-Jacques Aulombard, Giulia, Erwan, Loevan et Mila ont pris part à cette cérémonie du souvenir.

Le 78e anniversaire de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie a été célébré en présence des Chalabrois, réunis autour des élus, du comité des anciens combattants Fnaca, du commandant Julien Saddier, des sapeurs-pompiers du centre de secours du Kercorb et de l’adjudant-chef Franck Dessimoulie, commandant la communauté de brigades de Chalabre et Belvèze-du-Razès. Les cloches de Notre-Dame sonnaient 11h lorsque le cortège s’élançait depuis l’hôtel-de-ville, précédé par les porte-drapeaux Manuel Montoro, Lucien Doumenc et Bernard Sariège.

Après une minute de recueillement et un dépôt de gerbe devant la maison natale du docteur Joseph Raynaud, tombé sous les balles allemandes le 7 juillet 1944 aux côtés de ses hommes du maquis gersois de Meilhan, le cortège rejoignait le monument aux Morts. La lecture du manifeste précédait un dépôt de gerbe confié aux enfants, accompagnés par Jean-Jacques Aulombard maire. Sonneries aux Morts, Chant des Partisans, Marseillaise, impeccablement interprétées par les cuivres et percussions du pays de Mirepoix, avec la prestation de l’ensemble vocal Eissalabra, permettaient à ce rendez-vous de la mémoire de conserver toute sa solennité.

L’article mis en ligne avait été publié dans l’Indépendant, édition du vendredi 9 mai 2003.

Marie-Louise Saddier a présenté ses écrits au pied de la cheminée du France (Photos archives, Avril 2003).

« A quoi bon scruter le passé ? Est-ce simple curiosité ou besoin de s’équilibrer soi-même lorsque le présent s’effiloche, se sentir épaulé par la fugitive présence de ces frères du passé, allant par les mêmes chemins, foulant la même poussière ». Ce temps lointain est finalement très proche pour Marie-Louise Saddier qui évoque dans son ouvrage intitulé « Chalabre en Thermidor », un tournant extraordinaire de l’Histoire amorcé le 5 mai 1789 avec la convocation des Etats Généraux à Paris.

Comment les Chalabrois vécurent l’abolition de l’Ancien Régime, comment le pays de Kercorb perdit son statut de Terre Privilégiée, tel est le fruit de quatre années de recherches menées au plus profond des archives de la commune de Chalabre. Recherches rythmées par la passion, le doute, parfois même le découragement, mais surtout par le désir de faire partager l’angoisse vécue à Chalabre pendant les moments terribles de la Terreur.

Une dédicace pour Dominique Dumons, gérant de l'imprimerie du Noisetier.

Marie-Louise Saddier présentait tout dernièrement son ouvrage dans les salons de l’Hôtel de France où régnait une belle affluence, chacun se pressant, afin de pouvoir échanger quelques mots avec « Malou » et obtenir une dédicace. Pour la remercier surtout d’avoir « exhumé un ballot d’archives vouées à la poussière, le transformer en un moment de vie, de passion, de feu, de cette Révolution Française nourrie d’abord de vertu ».       

« Chalabre en Thermidor » est disponible en librairie ou chez Marie-Louise Saddier, cours Sully à Chalabre.

Malou et Momon Arnou ont révisé leurs cours d'Histoire